1. L'homme de la piscine


    Datte: 15/03/2019, Catégories: hh, occasion, Gay Auteur: Arthus, Source: Revebebe

    ... l’autre.
    
    L’homme a fini sa conversation. Il entre dans l’eau. En douce, je continue à l’observer. Il fait des longueurs ; c’est un excellent nageur, il avale les longueurs avec une facilité déconcertante. Un moment il s’arrête, nos regards se croisent ; il me sourit timidement, et d’une voix à peine audible :
    
    — Elle est bonne ; ça fait du bien, ça détend.
    — Effectivement, c’est un vrai plaisir.
    
    Il est grand temps que je rejoigne ma chambre, j’ai un dossier à préparer. Je sors de la piscine, m’enveloppe dans ma serviette, et tant bien que mal je retire mon slip. Bizarrement, j’ai l’impression d’être observé ; j’avoue que je suis troublé. Je suis de dos. J’enfile mon short, et bien sûr la serviette se détache. Il doit avoir une vue magnifique sur mon anatomie ! C’était complètement involontaire, mais je ne suis pas hypocrite, et j’ai une certaine satisfaction de lui offrir cette petite exhibition.
    
    Voilà plus d’une heure que je bosse sur mon dossier ; mon estomac me rappelle à l’ordre, il est grand temps d’aller dîner. Me voilà bien installé, la commande est passée, un petit cocktail de fruit en guise d’apéro. La salle se remplit ; oh, surprise ! L’homme de la piscine arrive, et la petite serveuse l’installe en face de moi, à deux tables environ. Il s’aperçoit de ma présence ; je le sens troublé, voire gêné. La situation m’amuse ; j’ai même l’audace de le regarder fixement. Il a le nez dans son assiette, comme un gamin qui vient de se faire gronder. Décidément, ...
    ... je ne verrai pas la couleur de ses yeux !
    
    Le dessert est un régal, j’ai vraiment bien mangé. Je quitte la salle. Tiens ! L’homme de la piscine a levé le nez, il me regarde partir.
    
    Enfin le dossier est bouclé ; demain, je serai prêt pour affronter ce client mécontent.
    
    23 h 30 ; je n’ai pas sommeil. Et si j’allaiscoquiner un peu sur un tchat ? Je m’invente un pseudo quelconque, je me balade sur les salons. Pour l’instant, je tombe sur des individus sans intérêt. Tiens, un contact me sollicite. Je lui réponds et la conversation s’engage. On sent qu’il a de l’éducation : son écriture est très littéraire, aucune grossièreté. Il semble avoir du plaisir à dialoguer avec moi ; il commence à me faire des confidences, m’expliquant qu’il a un fantasme qui le taraude depuis un bon moment, mais qu’il n’ose pas le réaliser.
    
    Il a piqué ma curiosité.
    
    — Dis-moi ce qui te ferait envie.
    — J’ai un peu honte d’avouer ça : promettez-moi de ne pas vous moquer de moi.
    — Certainement pas ; je ne vois pas pourquoi je le ferais.
    — Depuis plusieurs années déjà, je rêve d’avoir une aventure avec un homme.
    — Ce n’est pas un fantasme insurmontable : j’ai réalisé le même il y a quelque temps.
    — Vous êtes bi ?
    — Oui, tout à fait. Je m’assume complètement : j’adore avoir une libido diversifiée.
    — Très bien ; mais en fait, j’aimerais être dirigé par un homme très mûr, un peu comme vous.
    — Dirigé, voire un peu soumis ?
    — Enfin, un peu : seulement lui obéir. Sans aucune violence, bien ...
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