Le phénix à deux têtes
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
couple,
extracon,
amour,
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
jeu,
champagne,
init,
mélo,
Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe
... réprime l’élan de la prendre dans mes bras, de caresser ces seins qui s’offrent, de retrouver leur fermeté, leur chaleur…
— Oh ! Je vois ! Jean-Pierre, c’est loin tout ça… lâche-t-elle dans un souffle. Mais je prends ça comme un compliment. Je voulais savoir si tu étais heureux, tu saisis ?
Heureux ? Oui. Mais maintenant terriblement déchiré ! J’allais bredouiller quelque chose lorsque j’aperçois Maud revenir, radieuse, tout sourire en nous apercevant.
— Ah ! Je te cherchais. Alors ? On évoque le bon vieux temps ?
— Oui, c’est un peu ça… rétorque Ludi en me prenant fraternellement par l’épaule.
— J’en suis sûre ! déclare ma femme en riant. Belle comme vous êtes, je suis sûre qu’il était amoureux de vous !
— Ah oui ? répond Ludi en jouant l’étonnée. Vous croyez ?
— Et je le suis encore ! dis-je en ricanant sur le ton de la plaisanterie.
— Vous voyez bien ! s’exclame ma femme. Les hommes vous savez… Heureusement que je l’ai connu à temps ! Il est à moi maintenant !
Et en riant elle me prend la main, m’arrachant au bras de Ludi puis se serre contre moi. Ludivine nous observe, lèvres pincées et ne peut s’empêcher de fusiller Maud du regard. J’y lis de la détresse et une terrible jalousie. À ce moment il n’y a plus de doute, elle aussi est encore amoureuse !
La musique démarre alors pour ouvrir le bal aux mariés, ce qui attire l’attention de mon épouse. En me secouant, Ludi en profite pour me glisser à l’oreille :
— Tu exagères ! Tu es un voyou ! On en ...
... reparlera quand tu m’inviteras à danser…
— Ok ! Mais je suis un voyou qui t’aime encore! répliqué-je en lui serrant le bras.
J’ai dit ça comme on lance une bouteille à la mer. Entraîné fermement par Maud, je m’éloigne tout en me retournant pour voir sa réaction. Je la vois dubitative et se demander s’il s’agit d’un jeu ou d’autre chose… Mais après tout, pour les provocations, c’est elle qui a commencé en m’invitant !
Musique ! Dans un brouhaha général, les premières danses démarrent. Du rythme, encore du rythme. Super, mais j’attends autre chose qui mettra du temps à venir. Discrètement je vais voir le DJ.
— Jamais, des slows ? lui demandé-je irrité.
— C’est pour plus tard ; plus tard ou jamais, ça dépend… me répond-il.
Hein ? Moi qui piaffe d’impatience pour me retrouver dans les bras de Ludi !
Enfin, ça vient. Les lumières se tamisent et un truc beau à pleurer chuinte dans les enceintes. Ludivine, manifestement en embuscade, me happe et m’entraîne.
— Ouf ! J’ai demandé un quart d’heure de tendresse ! Ça va bien un moment la pop ! me dit-elle en m’enlaçant.
— Merci ! Je commençais à paniquer !
Au contact c’est le choc ! Celui si particulier des corps qui se retrouvent dans un accord parfait, avec ce courant qui passe, cette émotion spontanée et irrésistible suivie d’un échange bref de regards où nos âmes se fondent. Instant magique et révélateur mais très vite enfoui, les conventions, les tabous, la distance accumulée nous obligeant à la retenue et aux ...