Le phénix à deux têtes
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
fh,
jeunes,
couple,
extracon,
amour,
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
jeu,
champagne,
init,
mélo,
Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe
... irradie, une aura mystérieuse. De ces femmes sûres d’elles qui impressionnent, telles des forteresses qui semblent imprenables. À ce moment, je mesure la distance qui s’est creusée et j’en suis aux regrets, aux opportunités perdues. Reste cette invitation, reste que je suis là, contre toute attente. Maud sent qu’il se passe quelque chose et me secoue de temps à autre.
— Eh ! T’es où ? J’existe ! Tu t’occupes un peu de moi, hein !
— Oui, oui… excuse-moi. Dans mes pensées, ça me fait drôle tout ça !
Confusément je suis de plus en plus mal à l’aise. Ludivine m’a pris toute la tête. À ce point, c’est insoutenable. Et idiot. Je me fais un film d’un autre temps. On ne revient pas en arrière. Ma vie avec Maud est plus que correcte. Je n’ai pas d’alibi pour remettre en question mon couple, même pas pour ce qui est des relations sexuelles, comme c’est souvent le cas. Sur ce plan Maud me comble et je pense que la réciproque est vraie.
Au repas, placé pas très loin de Ludivine, nous échangeons des regards furtifs. Au début neutres, puis curieux, pour finalement être appuyés et insistants. Toute notre histoire, certes courte, a défilé. Mais qu’en reste-t-il ? Enfin, au dessert, un courant est passé quand, les yeux dans les yeux, comme seuls au monde, j’ai retrouvé cette lueur que je lui connaissais, celle de la Ludivine de nos dix-huit ans. Et ici, à table, à ce mariage, douze ans après, un véritable voyage dans le passé, délicieux mais suranné.
Après la pièce montée ...
... traditionnelle, et avant que les danseurs n’occupent le terrain, il se produit un désordre général propice aux déplacements et aux rencontres. J’en profite pour m’échapper de la compagnie de Maud et m’approcher de Ludi. Elle me voit seul et, maligne, s’arrange pour lâcher son mari. De bon augure ! Pour la soirée, elle s’est changée et porte une de ces robes longues qui collent à la peau et au décolleté audacieux. La classe ! Et avec ses cheveux longs laissés libres que je ne me lasse pas d’admirer, elle compose des tableaux sans cesse changeants.
— C’est incroyable, tu te rends compte, toi et moi ! me dit-elle enjouée.
— Si tu savais, Ludi, comme je suis heureux de te revoir !
— Je m’en doute ! Tu n’as pas arrêté de me regarder ! Je te plais toujours ?
— Plus que ça ! Tu es magnifique ! Et dans cette robe, wouah!
— Merci. Et tu sais je n’ai pas grand-chose dessous ! précise-t-elle en riant.
— Ah ! On peut voir ? la taquiné-je.
— Non mais dis donc ! Tu n’as pas changé, flatteur et charmeur !
— Tu le mérites ! Et j’apprécie que tu aies gardé ces cheveux. Une merveille, et pour moi une fixation. J’ai des souvenirs…
— NOUS avons des souvenirs Jean-Pierre… me coupe-t-elle à voix basse.
— Oui, pardon. Quand j’y pense… c’est beau la jeunesse !
Elle plisse les yeux, rougit un peu et me regarde, les yeux brillants.
— Des souvenirs, oui. Tu t’en souviens encore ? Des amours et des jeux de gamins…
— Inoubliables et inachevés ! risqué-je.
— Oh ! Jean-Pierre ! Mais dis-moi, ...