Désir d'enfant
Datte: 10/03/2019,
Catégories:
fhh,
couleurs,
extracon,
fépilée,
jardin,
humilié(e),
jalousie,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
pénétratio,
Humour
occasion,
lieuxpubl,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... sorte d’enclos niché derrière les poubelles.
Le cul de sac a un relief en pente, versant vers la voie ferrée, dont l’accès est cependant interdit par une clôture grillagée. Le sol est gazonné ; deux arbres vénérables trônent à mi-pente, délimitant un méplat sur lequel une œuvre décorative a été édifiée. C’est une construction, bâtie façon pierres sèches et selon des formes géométriques tarabiscotées dont s’échappe un prolongement linéaire de faible hauteur telle une queue, près de laquelle les deux chiens batifolent.
Ces derniers s’enfuient un peu plus loin quand j’approche et menacent de me déborder par les ailes dès lors que je les accule au fond de la nasse. Les cabots sont bien plus agiles que je ne suis ; à l’évidence, je ne parviendrai pas à les contenir si je m’obstine.
Mes tentatives vocales pour me concilier la satanée bête n’ont pas plus de succès. Elles se perdent dans le vacarme des rames. Ça défile presque en continu. De toute façon, il est plus que probable que la chienne ne m’aurait pas écoutée, même sans ce tintamarre assourdissant. Sauf à risquer de la perdre, je dois me résoudre à la laisser faire son affaire.
Laissons donc faire la nature ! Quel est la durée de gestation chez la chienne ? Je n’en sais fichtre rien. J’imagine que le moment venu, la Veuve du Général tirera un nez pas possible. Qu’y puis-je ? Qu’elle se démerde avec la progéniture. Mes réflexions ne sont pas tendres à l’égard de la vieille.
J’ai pris position, adossée au ...
... monument, reprenant souffle tout en guettant d’un œil la bougresse et l’autre corniaud. Une mélancolie insidieuse m’envahit presqu’à mon insu : les chiots, les peluches, les bébés, mon bébé, je m’apitoie, je m’attendris. Mon humeur vire au beau ; des pensées coquines me traversent l’esprit, je suis portée à l’indulgence : qu’elle en profite donc et se paye du bon temps ; je parle de la chienne, bien sûr.
Est-ce un phénomène de mimétisme ? Je sens naître une flammèche de désir, rien de décisif, juste l’envie d’avoir envie. L’aspiration est du reste plus cérébrale que physique. J’éprouve le besoin de me toucher pour lui donner du corps et me donner du plaisir. Ma main prend machinalement le chemin du foyer convoité.
Pendant ce temps le bâtard a enfin réussi à se positionner, il chevauche sa dulcinée et danse la gigue du cul de manière frénétique sans se soucier des rames qui défilent à faible allure, source d’un boucan pas possible.
On aperçoit les passagers derrière les vitres des voitures. Ils lisent ou rêvassent le nez en l’air, aveugles. Je capte parfois un regard pour une liaison fugace aussitôt rompue. D’autres fois le contact dure un peu plus longtemps, j’ai un instant le sentiment d’une connivence, dont l’ébauche s’efface déjà aussitôt qu’entrevue, emportée par la rame.
Il m’excite de me branler ainsi à la vue de tous ces gens mais j’imagine que mon plaisir serait plus intense si mon public était plus vivant. Il est clair que les voyageurs sont indifférents. ...