Sexe dans l'au-delà (2)
Datte: 04/03/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Voyeur / Exhib / Nudisme
pénétratio,
confession,
Humour
fantastiq,
Auteur: Gérald de Saint Pierre, Source: Revebebe
... vers la cuisine. Là, elle se prépara un plateau repas avec un bol de céréales, une pomme et un verre de vin blanc. Elle le posa sur la table basse, introduisit un dvd dans le lecteur et alluma la télé. Elle avait choisiThe Artist, elle avait coupé le son pour plus encore se plonger dans l’ambiance du film. Jean Dujardin et Bérénice Bejo formaient un couple d’un romantisme touchant et dépassé. Plusieurs fois, elle se resservit de ce vin blanc, faisant tinter la carafe contre le verre. Je fus un peu surpris de la voir abuser de cet alcool, je la croyais sobre.
J’étais là, envahi par ce spectacle quand une chose extraordinaire me sauta aux yeux. Sur une étagère de la bibliothèque, un petit cadre était posé dans lequel il y avait une photo, une photo d’elle et moi que nous avions prise au bureau lors de je ne sais plus quelle fête. La seule chose dont je me souvenais distinctement, c’est que nous avions fait différentes photos avec les uns et les autres et que c’était elle qui avait voulu que nous en fassions une ensemble. Un frisson glacé m’envahit. Telle une bulle qui éclate, la vérité m’apparut. Nous étions amoureux l’un de l’autre ! Mais nous ne nous l’étions jamais dit, n’avions jamais, ni elle, ni moi, osé casser cette coquille de pudeur qui nous enfermait. Pourtant nous étions là, tous les jours ensemble, si proches l’un de l’autre et si loin pourtant. Quelle tristesse, quels regrets…
Je me mordis les lèvres, une larme glissa le long de ma joue, comment avais-je pu ...
... être aussi stupide ? Comment peut-on passer aussi près de ce qui aurait pu devenir une autre vie ? Je m’assis jambes croisées sur le tapis et ne la quittai plus du regard.
Quand elle éteignit la télévision, je la sentis pompette, elle se leva en titubant légèrement et se dirigea vers la chambre, elle défit la serviette qui retenait sa chevelure et laissa tomber son peignoir blanc à ses pieds. Sa nudité me bouleversa. Je ne voyais dans l’obscurité que le profil de ce corps sublime, lorsqu’elle se pencha pour ôter ses pantoufles, sa poitrine pendit lourdement. Ça bouillonna en moi. Elle défit la couette et se laissa tomber dans le doux cocon. De suite elle ferma les yeux et s’assoupit. Je la sentis maintenant respirer profondément et j’étais là, moi, silencieux à ses côtés.
Sans réfléchir, sans penser aux conséquences de mon acte, guidé par un désir profond, viscéral, je m’allongeai près d’elle. Elle ne réagit pas. Je m’enhardis et posai ma main sur sa taille. Le contact de cette peau chaude et veloutée me fit frémir. Je remontai vers cette poitrine qui m’obsédait tant et saisis lentement le globe de mes désirs. Elle gémit doucement. Je posai mes lèvres dans son cou et déposai un baiser sous le lobe de son oreille.
Elle sursauta, s’assit brutalement les deux mains en arrière, posées sur l’oreiller. Elle observa autour d’elle, se leva, éclaira la lampe de chevet et scruta la pièce, elle se pencha pour regarder sous le lit. Elle tituba sous l’effet de l’alcool, resta un ...