Heureuse rencontre
Datte: 01/03/2019,
Catégories:
jeunes,
inconnu,
copains,
vacances,
plage,
caférestau,
nonéro,
Auteur: Mutty, Source: Revebebe
... dessinaient deux petits yeux noirs, assez ronds, un nez très fin et des lèvres pulpeuses, d’un rose éblouissant, scintillant. Il résultait de tout cela un visage radieux, dont l’adorable petite moue qui s’y dessinait parfois aurait fissuré le coeur de pierre le plus dur et le plus froid du plus misogyne des misogynes… En un mot, elle était divine.
Elle ne semblait pas avoir une très grosse poitrine, mais l’on pouvait tout de même deviner deux jolis globes naissants sous son t-shirt… Sa taille paraissait assez fine, elle avait des jambes plutôt longues et galbées, parfaitement lisses. Son short en jeans laissait deviner ses fesses assez rebondies.
Voici donc comment se présentait cette somptueuse fille, qui devait avoir un âge très proche du mien…
Mais voyez-vous, si ce genre de coup de foudre peut arriver souvent, en réalité c’est une raison bien plus étonnante qui me pousse à faire ce récit aujourd’hui. Car lorsque je vis cette fille, un frisson très violent et froid me parcourut instantanément, et en quelques secondes je compris pourquoi.
Il me semblait connaître cette fille !
C’était le sosie parfait d’une fille que je connaissais depuis trois ans grâce à Internet, et avec qui j’avais beaucoup d’affinités. Étonnant d’ailleurs, car elle était, elle aussi, particulièrement réservée. D’elle, je savais seulement qu’elle habitait Genève, que sa taille était proche du mètre soixante (ce qui était aussi le cas pour la fille de la terrasse !), qu’elle adorait les ...
... chiens, la guitare, et qu’elle avait… un bonnet B.
J’ai décidé de forcer le destin. Dans ces moments, on ferait n’importe quoi pour s’assurer qu’on a raison… Ou tort.
On dit couramment qu’un malheur n’arrive jamais seul. Dans mon cas ce serait plutôt le coup de veine qui n’est pas arrivé seul : une table, à côté de la sienne (ou devrais-je dire "de la leur", car elle était accompagnée de deux individus qui semblaient être ses parents), était libre. Je m’y suis donc installé. En fait, vu la disposition des tables, nous étions presque face à face, mais à trois mètres l’un de l’autre. Pour fêter cette rencontre inopinée, une belle quatre saisons m’attendait.
Pendant près d’une heure et demie, j’acquis des informations importantes : d’abord mon impression était bel et bien confirmée, il s’agissait bien d’elle : Laura, de Genève, ce que j’appris lorsque son téléphone sonna et qu’elle dit "Ouais, ouais, je retourne à Genève jeudi". Sa petite voix, plutôt aigüe, était bien celle que j’avais écoutée jadis.
Je la dévorais des yeux, je sentais mon coeur à deux doigts de se fendre à chaque fois que nos regards se croisaient. Je me souvins alors que je n’avais jamais eu l’occasion de lui montrer une photo de moi. Elle ne savait donc pas qui j’étais… Et c’est là que je compris que j’avais devant moi l’occasion de marquer plus de points que Federer à Roland-Garros (j’aime aussi le tennis, oui !) : je ne la laissais pas indifférente, du moins c’est ce que je devinais aux petits ...