Mister Hyde - 20 et 21
Datte: 27/02/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... une robe chamarrée de couleurs vives et scintillantes qui lui donnait l’apparence d’une fée. Elle lut dans les yeux de son homme le désir qu’il avait d’elle, elle sourit. Durant les quelques heures qui les séparaient du coucher de l’enfant, elle ne serait que charme et tentation et puis, enfin, elle pourrait le remercier de la nuit merveilleuse qu’elle venait de passer.
***
Frédéric était fatigué et il aspirait à quelques heures de repos avant d’aller prendre le train de nuit mais, l’incessant babillage de Frédérique à propos de la garde de Franck le week-end suivant, le ramenait constamment à la réalité. Sachant qu’il serait brusque et sans aucun doute blessant, il préféra souffrir en silence et, enfin, le sempiternel ronronnement cessa.
• Fais comme bon te semble mais je continue à penser qu’il n’est pas nécessaire d’éloigner Franck…
L’étonnement de Frédérique ne fut pas feint puisqu’il n’avait jamais fait part de cette objection à haute voix. Il l’avait pourtant pensé si fort qu’il était persuadé de l’avoir dit. Il éclata de rire.
• Je suis épuisé ma chérie, s’excusa-t-il. Pour vrai, je n’ai quasiment rien écouté de ton discours, sauf le fait que tu voulais faire garder Franck par ta mère. Tu sais ce que je pense d’elle… mais j’ai pleine et entière confiance en toi et, si tu penses qu’il vaut mieux l’éloigner… Va pour ta mère. De toute façon, c’est son anniversaire dans quinze jours et elle va te tanner pour voir son petit-fils. Prendre les devants n’est ...
... pas une si mauvaise idée. Au moins, nous ne l’aurons pas dans nos pattes quand il s’agira de fêter ses un an. Je te laisse donc carte blanche. Et je vais me coucher.
***
Dès qu’elle entendit la porte se fermer, Frédérique laissa couler ses larmes.
21–
L’homme qui était dans son lit puait. Pas par manque d’hygiène ou parce que son parfum aurait tourné. Non, il puait le désespoir, son désespoir. Elle le regarda dormir et fit une grimace. Elle quitta le lit, puis sa chambre. Pas question de dormir à côté de cet inconnu.
D’ailleurs, quelle mouche l’avait donc piquée pour qu’elle l’invitât chez elle ? Dans sa chambre, dans son lit. Ce qui lui était apparu comme une évidence quelques heures plus tôt la dégoûtait désormais et la faisait se sentir sale. D’autant plus sale qu’elle avait joui sous son joug.
Elle l’avait rencontré au restaurant, tout à fait par hasard. Il se trouva que la pizzeria était bondée, il ne restait qu’une petite table au fond, près des cuisines où le serveur l’avait installée en s’excusant puis il était revenu pour lui demander si elle accepterait de dîner en compagnie d’un inconnu. Elle avait acquiescé. L’homme s’était montré charmant. La petite quarantaine, ses cheveux noirs parsemés de fils d’argent, il avait parlé de tout et de n’importe quoi avec la maîtrise de celui qui sait parler pour ne rien dire. Elle l’imagina commercial ou communicant, vendeur de vent, dans tous les cas. Mais elle se laissa prendre au charme de sa voix et quand ses ...