1. Pas drôles, les drones !


    Datte: 26/02/2019, Catégories: fh, profélève, piscine, campagne, hotel, voyage, dispute, policier, Auteur: Rémi Karsan, Source: Revebebe

    ... affaire.
    — Je ne serais pas surpris que ce procédé se banalise dans les années à venir, murmura-t-il d’un ton amer.
    — Je ne sais que vous répondre ; je voudrais simplement vous aider.
    — Votre seule présence ici est déjà une aide. Venez, répondit-il en se levant et en effleurant d’une main l’épaule de la jeune femme.
    
    Leurs deux corps se rapprochèrent, et ils restèrent longtemps debout, presque soudés l’un à l’autre. Le parfum de la jeune femme enivrait Marc qui pensait avoir perdu le goût de ces plaisirs. Presque naturellement, il remonta la légère robe, découvrant les fesses fermes et fines. Tanya acheva elle-même le mouvement et le tissu vint reposer sur la petite table, suivi par la petite culotte. Marc s’éloigna pour admirer ce corps jeune, dont il devinait qu’il était l’un des instruments de réussite de la jeune femme. Le contraste de la chevelure et de la toison, si brunes, que la peau claire portait à son paroxysme, était saisissant. Elle s’allongea, ne cachant rien de son intimité pendant qu’il se dévêtait rapidement.
    
    Durant de longues heures, Marc s’enivra de ce corps offert sans retenue alors que la jeune femme s’attachait à satisfaire tous les désirs de cet amant d’un soir.
    
    La lumière du matin les surprit. Marc insista pour la garder longtemps près de lui et incruster dans son esprit chaque seconde de ce bonheur inattendu.
    
    * * *
    
    Quand Paula franchit le portail de la villa le vendredi en fin d’après-midi, la BMW de Marc était là. Elle s’était ...
    ... arrêtée chez un traiteur pour essayer de donner à la soirée un semblant de normalité, sans grand espoir. De fait, Marc la salua à peine et la conversation se réduisit à quelques échanges lapidaires. La nuit n’apporta rien de plus, chacun restant confiné au plus près de sa bordure de lit, l’esprit perdu dans les courts moments de plaisirs extraconjugaux de la semaine.
    
    Le samedi fut tout aussi morne, tous deux s’attachant à traiter des dossiers qui pouvaient parfaitement attendre. La journée du dimanche serait tendue. Sans qu’ils l’aient évoqué entre eux, les esprits de Marc et Paula étaient focalisés sur la même interrogation : le drone allait-il à nouveau apporter son lot de sous-entendus ? Dans quel but, puisque le couple était déjà défait ? Ils n’aspiraient désormais qu’à une seule chose : qu’il désigne clairement la cible des messages, et que le fautif soit mis face à ses responsabilités. Convaincus qu’il s’agissait de l’autre, Marc et Paula espéraient identiquement l’issue qui leur permettrait de rompre leur couple sans remords.
    
    Les pluies avaient revigoré la pelouse qui arborait maintenant un joli camaïeu de vert et de brun. Sans s’être concertés, ils s’installèrent sur les transats, chacun d’un côté de la piscine, dans l’attente du vrombissement des moteurs électriques. En vain. Le crépuscule les surprit, épuisés d’attente et de silence.
    
    Alors qu’ils se nourrissaient sur la terrasse d’une pizza rapidement décongelée, le ronflement tant attendu enfla soudain. Un feu ...
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