1. Les histoires d'amour finissent mal


    Datte: 15/01/2018, Catégories: bizarre, jalousie, cérébral, nonéro, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... toujours parlé en dormant et je m’y suis habitué, même si je l’interroge de temps à autre pour chercher à savoir ce qui se passe dans ses songes. Elle murmurait quelque chose que mes oreilles avaient du mal à identifier.
    
    Pita. Voilà ce qu’elle ne cessait de répéter !
    
    Ses propos devinrent plus clairs lorsqu’elle s’exclama :
    
    — Peter, yes lick my ass. Oh yes, finger it ! I looove it ! s’écria ma belle.
    
    Je demeurai immobile et cessai de respirer en tendant l’oreille pour essayer de comprendre les mots qu’elle proférait dans cette langue que je maîtrise mal.
    
    — Peter, I now want your big cock up my ass. Oh yeah, fuck me, fuck my asssssssss. reprit mon épouse dans la langue de Shakespeare.
    
    Je suis nul en anglais, maisPeter,ass etfuck font néanmoins partie de mon vocabulaire. J’étais abasourdi, blessé aussi, et ne sachant pas comment réagir, je me contentai d’attendre ce qui allait se produire. Mais, Cécile se tut et sombra dans un sommeil calme et profond.
    
    Je quittai le lit et allai prendre le petit déjeuner. Peter occupait mes pensées. Il me fallait une explication. Du moins, ma jalousie en avait besoin.
    
    Au moment où elle apparut dans l’encadrement de la porte de la cuisine, un sourire radieux aux lèvres, dans sa chemise de nuit qui masquait à peine ses formes, j’étais sous le charme, ne parvenant pas à détacher mon regard de sa poitrine ou de ses fesses lorsqu’elle alla chercher son mug de café.
    
    Un baiser mouillé et quelques banalités échangés ...
    ... en prenant le petit-déjeuner m’avaient fait oublier Peter.
    
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    En fin d’après-midi, je quittai mon boulot avec des douleurs au niveau du dos. J’avais voulu aider le boss à déplacer son énorme bureau en chêne et je m’étais bousillé les reins. Je démarrai la voiture en le maudissant et espérai que Cécile me prodiguerait un massage le soir venu.
    
    Cette pensée permit à mon cerveau de faire le lien avec mon idée de cadeau et je décidai de m’en occuper dès mon retour, car l’anniversaire de ma femme était le mercredi suivant.
    
    Cécile n’était pas encore rentrée du collège – elle est prof d’anglais – et j’en profitai pour m’installer devant mon PC. Je retournai sur le site d’annonces et relevai le numéro d’un homme que j’avais sélectionné uniquement sur son physique. Je voulais faire plaisir à ma femme et ce Stéphane, que les femmes appelleraient beau ténébreux et que les hommes qualifieraient de con prétentieux, possédait toutes les caractéristiques physiques qui font fondre Cécile. Du texte qu’il avait laissé pour se présenter, je ne me souvenais que d’une chose : le massage portait un nom à coucher dehors (un truc d’Inde), il durait deux heures et coûtait nettement moins cher que ceux proposés par d’autres hommes qui n’avaient pas posté de photos ou avaient des faciès peu avenants. Peut-être aurais-je dû être moins radin ?
    
    Je l’appelai tout de suite et tombai sur sa messagerie. Je lui laissai un message en lui expliquant mon projet de cadeau et lui donnai mes ...
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