Une jeune fille en détresse
Datte: 19/02/2019,
Catégories:
grp,
ascendant,
alliance,
collection,
amour,
dispute,
échange,
Partouze / Groupe
regrets,
Auteur: Jeanpas, Source: Revebebe
... petits signes de mal-être qui me mettent en alerte.
— Justine ! Bonsoir, entre vite, il fait un froid de canard dehors. Qu’est-ce qui nous vaut le plaisir de ta visite ?
Alors qu’elle passe près de moi, je remarque quelle traîne un gros sac genre trekking. Elle s’avance vers la salle de séjour et pose ses affaires. Sophie s’est levée et vient vers nous.
— Justine ? Ça va ? Viens t’asseoir.
Justine ne va pas jusque-là, elle s’écroule dans les bras de Sophie et éclate en sanglots. Sophie la serre contre elle et essaie de la calmer, mais la crise de larmes se transforme presque en crise de nerfs, comme si son corps lâchait prise en se sentant en sécurité. Je la prends dans mes bras et nous allons dans le salon l’allonger sur le grand canapé. Je me rends compte qu’elle est glacée ; je veux tourner le canapé face au feu, mais elle ne veut pas me laisser m’écarter, sa main cherche aussi Sophie. Nous l’entourons d’un plaid molletonné et restons près d’elle pendant près d’une demi-heure. Enfin elle a l’air de récupérer. Je lui demande doucement :
— Tout d’abord, tu es la bienvenue ici. Chez nous, tu ne crains rien. Veux-tu me dire pourquoi tu es venue jusqu’ici ? Nous n’avions plus de nouvelles depuis plus d’un an.
Elle respire encore fortement. Elle prend deux ou trois grandes aspirations et se lance.
— C… C’est dur, je n’ai plus personne, j’ai tout gâché. J’ai perdu Max, perdu mes amis, mes parents m’ont chassée. Le type chez qui je vivais m’a mis dehors. Je ...
... n’ai plus rien ni plus personne, si vous ne voulez pas de moi, je comprendrais.
Sophie prend la parole.
— Marc t’a dit que tu es la bienvenue chez nous. C’est vrai. As-tu faim ? Le repas est prêt. Ensuite, tu pourras te laver pendant que je prépare ta chambre.
— Je ne sais pas comment vous remercier. Oui, peut-être manger un peu.
Elle a dévoré. En sortant de la salle de bain, enroulée dans sa serviette, elle me paraît plus maigre qu’avant. Nous n’essayons pas de lui poser de question, Sophie pense qu’il faut la laisser venir. De plus, elle a l’air épuisée, nous lui proposons d’aller dormir. Elle disparaît à l’étage. Deux heures plus tard, nous nous couchons et lisons tranquillement avant de dormir. Nous avons la surprise de voir Justine entrer dans notre chambre, l’air tout penaud, et nous demander :
— Est-ce que je peux venir avec vous, dans votre lit ? C’est pas pour le sexe, juste pour un réconfort, je n’arrive pas à m’endormir en restant seule.
— Viens ma belle, viens entre nous.
Sophie ne m’a même pas consulté. Justine se glisse dans notre lit et se serre dans les bras de Sophie.
— Merci. Vous êtes si gentils.
— Essaie de dormir, maintenant. Tu veux qu’on éteigne ?
— Non, non. Ça va, je suis fatiguée, je vais dormir. Je vous dérange pas trop ?
— Ce n’est pas la première fois que tu dors avec nous. Ne t’inquiète pas, c’est le week-end, on n’a pas d’obligation. Dors.
Elle a plongé en cinq minutes. Nous nous sommes regardés, avons éteint la lumière ...