COLLECTION ZONE ROUGE. Mamy Sexe (2/2)
Datte: 18/02/2019,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: CHRIS71, Source: Hds
- Mes sincères condoléances Arlette.
- Merci.
- Mes condoléances madame Arlette.
- Vous avez perdu le meilleur des hommes.
J’entre dans la grande salle du bar, c’est impensable et pourtant je l’ai fait, quand ces gens au cimetière m’ont présenté leurs condoléances, plus ils défilaient devant moi, plus je me sentais à la place de Raymond mon mari dans son cercueil.
C’est lui qui était devant moi entre ces planches, mais c’était un peu la femme que j’étais que l’on enterrait.
C'est en voulant conjurer la fatalité et la vie de none que toutes femmes veuves de mon âge suivent que je franchis la porte du Mistik, club échangiste de notre région, dans la tenue que je portais aux heures chaudes de notre vie avec mon défunt mari.
Comme je le dis, j’entre dans la grande salle du bar derrière la tenture rouge.
La première chose que je fais, mais qu’il va falloir que j’évite de réitérer, c’est de toujours comparer l’avant du maintenant.
J’ai décidé de venir retrouver les sensations avant de devenir une none.
J’ai beau dire que je veux effacer le passé, ainsi que mon âge, quand j’entre, les couples, hommes seuls, personnes vingt ans plus jeunes que moi, me regardent, mais aucun n’approche.
De mon temps, le rideau bleu remplaçait ce rideau rouge et dès que je le franchissais, la plupart d’entre eux s’approchaient qui, pour un baisemain, qui pour une invitation à prendre un verre.
Aujourd'hui je vais sur la droite dans le secteur des barres dont ...
... j’étais l’une des meilleures dans ma vie précédente.
Je m’assieds sur un canapé, rien n’est pareil mais tout est identique.
Rien de pareil, mais c’est moi pour autant qui suis fautive, avant il y aurait longtemps que j’aurais fait l’amour avec une des barres, il y en a deux de disponibles sur les quatre.
Il y a une grande rousse, certainement celle dont la fille de Marie m’a parlé à l’entrée.
C’est la seule rousse du moins dans cette pièce, surtout qu’un homme certainement son mari la mange des yeux.
Raymond avait les mêmes yeux quand je faisais comment dire, le grand écart inversé, accrochée à la barre.
Un jeune homme faisant partie d’une bande de potes s’approche, flamberge au vent, regarde l’homme qui opine du chef.
Accord pris, elle se laisse glisser jusqu’au sol, tournant autour de la barre et finissant assise devant le garçon et commençant une fellation.
Quand je faisais comme la rousse, Raymond donnait souvent son accord lui aussi, il aimait baiser, mais était un tantinet candaulisme.
La sono dans cette salle elle aussi a changé, de mon temps, un DJ mettait l’ambiance, rationnelle.
Marie a certainement remplacé ce garçon par des bandes préenregistrées mettant l’ambiance.
À la fin d’un morceau, le son faiblit pour repartir de plus bel.
Là, un léger blanc et d’un coup, ma chanson démarre.
Je dis bien ma chanson.
Celle sur laquelle je faisais sensation avec cette barre.
Cloclo : "Comme d’habitude".
Ça fait un moment que je ...