Où le jeu, même troublant, n'est plus un jeu - Histoires de Sexe

Où le jeu, même troublant, n'est plus un jeu

... jusqu’à ce qu’il me reste de cerveau, faisant escale à hauteur de ma poitrine dont je sens les pointes se dresser.

Je traverse le salon quand « Dringgg… » On sonne à la porte d’entrée ! Un petit coup d’œil à travers le judas, c’est déjà Pierre. On devrait l’appeler « La Flèche », ce garçon ! Tant pis, j’ouvre.

On se fait la bise. Je sens sa main qui reste un peu plus appuyée que de coutume sur mon épaule. Il est bien plus grand que moi et, même s’il s’est penché, moi je suis sur la pointe des pieds lorsqu’il frôle mes joues de ses lèvres. Curieux, opportuniste ? Je surprends son regard qui plonge dans l’échancrure de mon chemisier. Elle lui offre sûrement un avant-goût de mes seins nus. Tant pis, je n’en mourrai pas. Ce n’est pas la première fois qu’on admire ma poitrine encore ferme et orgueilleuse. De plus, il l’a déjà vue, touchée, embrassée. Mmmm… Je frémis à ce doux souvenir !

— Wouaaah… ! On m’a changé ma trop belle Kris. Tu as toujours été une très jolie femme, mais là, tu es sublime !
— Flatteur ! Tu me vois souvent, tu devrais être habitué. Et, à mon âge, je n’ai plus la silhouette de mes vingt ans.
— Les gamines ne t’arrivent pas à la cheville ! Si tu n’étais pas mariée à un copain, je n’hésiterais pas à tenter ma chance…
— Coquin, en plus… Tu n’as pas honte ?
— Pas du tout ; tu es vraiment…
— Vraiment quoi ? Allez, sois un peu sérieux ; n’oublie pas que je suis vieille, mariée, fidèle. Bon, un petit whisky te conviendrait avant que je t’expose mon ...

... problème ?
— Volontiers, ma belle !
— Installe-toi au salon, j’arrive.

Lorsque je reviens au salon, Pierre est assis dans un fauteuil face au canapé. Je dépose mon plateau, deux verres, la bouteille de whisky et quelques biscuits salés sur la table basse avant de me laisser aller au creux du canapé.

— Je te laisse faire le service ? Pour une fois que je peux profiter d’être servie alors qu’habituellement, c’est moi qui suis de corvée…
— Que ne ferais-je pas pour toi, ma belle !
— Merci, tu es un ange… quoique…
— Quoique… quoi ? Tu n’en es pas persuadée ?
— Si, si ! Par contre, j’ai oublié les glaçons. Tu pourrais aussi faire l’effort d’aller les chercher ? Dans le congel’, à la cuisine.
— Bien sûr.

Il se dirige vers la cuisine ouverte. De ma place je peux le regarder s’affairer, admirer sa stature, son visage, ses yeux clairs, sa bouche charnue… Humm… on en croquerait ! Une seconde je me plais à imaginer ses lèvres, ses mains sur ma peau. De folles envies me reprennent. Je tire discrètement sur ma jupe, juste pour découvrir la large bande de dentelle de mes bas. Du bout des doigts, je fais sauter deux boutons à mon chemisier et je lui adresse mon plus beau sourire lorsqu’il revient, un petit bol de glaçons à la main.

— Merci. Tu as trouvé facilement ?
— Euh… oui, oui…

Un point pour moi ! Il vient de trahir son trouble en me répondant, plus préoccupé par la vision de mes jambes et de mon décolleté audacieux que par ma question. Debout à côté de moi, le ...