1. UnChapitreUneHistoire (1)


    Datte: 12/02/2019, Catégories: Hétéro Auteur: OnoX, Source: Xstory

    Tony rangea sa pile de livres dans son sac et sortit de la médiathèque. Une fois devant, il prit le temps de s’allumer une cigarette en s’adossant à un poteau.
    
    Petit chantier rapide, je ne pensais pas finir si rapidement... même pas sué... et en plus j’ai pu récupérer mes livres tranquillement.
    
    Il regarda un gros 4x4 sortir de son stationnement avec difficulté ; il se moqua :
    
    — Bah dis donc, mémère, faut acheter plus petit si t’y arrives pas.
    
    À peine, les mots passèrent ses lèvres que le pare-chocs arrière du 4x4 s’enfonça tout doucement dans l’aile de sa voiture. Il changea de couleur :
    
    — Pas la voiture du boulot… elle ne devrait même pas être là !
    
    Sous le choc, il sortit de l’ombre du poteau et commença à s’avancer vers sa voiture. Tout à coup, il s’aperçut que le 4x4, loin de s’arrêter, sortait rapidement du parking de la médiathèque.
    
    Ah non, cocote ! Tu ne vas pas me la faire à l’envers...
    
    Il courut, sauta la haie qui séparait le parking du trottoir. Il se mit à courir.
    
    Elle va devoir prendre les ralentisseurs, je suis sûr de la choper.
    
    Il fit un sprint pour arriver au carrefour suivant. Il se mit sur le passage piéton devant la voiture et l’invita d’un mauvais geste à se garer sur le parking de la résidence qui bordait la route. Le visage de la conductrice se crispa à tel point qu’il eut peur qu’elle n’explose.
    
    Le 4x4 continua sa route, se gara au fond du parking devant l’accès au jardin de la résidence. Il se mit près de la porte côté ...
    ... conducteur, mais laissa la place de sortir.
    
    Je ne veux pas non plus qu’elle pense que je vais lui faire sa fête.
    
    La femme sortit, les yeux brillants. Il s’aperçut qu’elle était enceinte jusqu’aux yeux.
    
    — Excusez-moi, Madame, mais il me semble que vous avez heurté un peu ma voiture.
    
    Les mains serrées sur sa jolie robe, la femme, entre trente-cinq et quarante ans, parla d’une voix saccadée par l’émotion :
    
    — Oui, je sais... Je suis désolée... J’avais l’esprit ailleurs... Je ne regardais pas où j’allais.
    
    — Vous avez des radars de recul sur votre voiture, répondit-il avec morgue ; vous avez dû entendre le bip-bip.
    
    — Je n’y ai pas fait attention.
    
    Il secoua la tête et se dit que, de toute manière, le mal était fait.
    
    — On va faire le constat, dit-il, conciliant, et on ne parlera pas du délit de fuite.
    
    Les larmes commencèrent à couler des yeux de la femme.
    
    — Madame, ce n’est pas grand-chose, vous allez vous en remettre.
    
    — C’est que je n’ai pas le droit de sortir : je suis en arrêt pour ma grossesse.
    
    — Il n’y a pas de blessé ; votre assurance n’ira pas voir plus loin que le constat à l’amiable.
    
    Elle hocha la tête, et d’un coup elle éclata en sanglots.
    
    — C’est vrai, mais mon mari ne va pas être content : on attend cet enfant depuis si longtemps…
    
    Elle prit un Kleenex, se moucha et s’essuya les yeux. Il leva les yeux au ciel et se dit qu’elle allait lui faire une comédie pour éviter le constat.
    
    — Ne serait-il pas possible de s’entendre sans ...
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