De la réalisation d'un fantasme - Histoires de Sexe

De la réalisation d'un fantasme

... les rejoindre ensuite. Nous nous présentons enfin : le brun est Mathias, le blond Yoan.

Je calcule très vite que je ne dois pas traîner si je veux papoter un peu sans être en retard. J’ai très envie d’apprendre à les connaître et d’écouter encore leur baratin. Mon ego en est très flatté. Je file donc sous la douche et me prépare pour ma soirée tout en regardant la fin de ma série. Je ne modifie pas la tenue que j’avais prévue : jupe en dentelle bleu marine, débardeur gris, bottines à hauts talons et bas, bien sûr. L’ensemble est plutôt satisfaisant. Je prépare toutes mes affaires pour le soir et sors, après avoir vérifié que l’un est bien dehors.

Le blond, Yoan est au téléphone, il me fait patienter et appelle son ami Mathias, à l’intérieur en train de passer l’aspirateur. Une fille est là aussi en train de nettoyer. Ils sortent une bouteille de rosé. La température n’est pas si clémente, je rentre donc chercher une veste. En m’éloignant, j’entends Yoan dire à Mathias :

— Tu as vu, elle s’est changée…

À mon retour, nous commençons à faire connaissance. Ce week-end, ils fêtent le concours d’aide-soignant de Yoan. Mathias est peintre et papa d’une fillette de six ans. Les deux ont 28 ans. La conversation prend très vite une tournure plus coquine. Les sous-entendus sont discrets au début, quoique… Très vite, nous parlons crûment comme si nous nous connaissions depuis longtemps. J’ai l’habitude de délirer sur le sexe avec mes amis, mais jamais avec des inconnus. ...

... Ils sont flatteurs :

— Tu le sais bien quand même que tu es mignonne.
— Tu as vu, elle a des yeux de chat.

Ils se renvoient la balle constamment et font les coqs, essayant de marquer des points sans en perdre trop… On parle de s’amuser et de liberté. Yoan est le premier à évoquer un plan à trois. Depuis le début, je les laisse beaucoup parler, je place quelques mots pour les relancer de temps en temps et joue du regard et de mes jambes que je croise et décroise régulièrement. Je suis très étonnée de leur liberté de parole et de leur approche abrupte. Je ne suis pas prude, mais j’ai du mal à imaginer que n’importe qui supporte un discours aussi osé. Je m’interroge :« tentent-ils souvent le coup ? ils doivent se faire remballer souvent… est-ce que je dégage quelque chose ou donne des indices laissant penser que je suis ouverte d’esprit ? » Pas de réponse à ces interrogations…

Ils commencent à délirer avec des capotes. La fille en ouvre une au grand dam de Mathias qui n’en a plus qu’une sur lui… Le discours se fait plus précis :

— Pas tentée par un plan à trois ? On est des gentils garçons, on s’occupera bien de toi, on est discret…

Yoan mène la danse.

— Allez, on va chez toi, tu nous offres une bière ? Je suis sûr que tu en as envie, mais tu n’oses pas. Viens, ça va être sympa…

Dans ma tête, les pensées se bousculent. Depuis le début, ils me plaisent physiquement. Les deux sont fins, pas très grands, mais semblent musclés. Ils ont chacun un piercing sur la ...