Folle / S'il fallait vous écrire une histoire
Datte: 10/02/2019,
Catégories:
cérébral,
revede,
nonéro,
poésie,
Auteur: Louise Gabriel, Source: Revebebe
... Finalement, cela titille mon imaginaire, cela me contraint à vous croire subtils et malicieux.
Ma poule, enfin tu peux faire mieux, je ne bande pas assez, je mouille tout juste, j’ai tout juste décollé que l’histoire était déjà finie. L’ambiance, tu as oublié, celle qui fait naître ailleurs, le descriptif de possessions hasardeuses dans des positions les plus scabreuses possibles. S’il te plaît, sers-moi cette salade exotique, épicée, difficile à avaler tant le piment te brûle la gorge, fais-moi donc cette construction savante et alambiquée qui me fasse me sentir au bord d’un gouffre crachant le soufre. Tout n’est qu’affaire de stupre et fornication en tout genre, fais-moi rêver, fais-moi bander, fais-moi jouir, fais-moi m’évanouir dans de douces et violentes perceptions… il s’agit de ça finalement, vous emmener en promenade vous aussi.
Et le scénario ? Je ne fais jamais de scénario, ce serait dans la plupart des cas plutôt l’autopsie de mes ressentis, je décharne, je dépèce mes perceptions d’un moment d’abandon. En fait, je peins en mots lorsque je délaisse mes pinceaux, mais vous, vous aimez la lecture, nourriture pour rêves à caresses.
Alors il y a ceux qui préfèrent le bien saignant, bien tranchant, le bon vieux porno, les pénétrations multiples, les grosses bites, les images dans toutes leurs crudités, le cul sans ménagement, sans l’emballage de papier de soie… Je ne déteste pas, d’ailleurs.
Et il y a les autres, que la douceur, le suave dans la langueur ...
... inspirent mieux.
Alors, hard-rock ou sonate au clair de lune ?
Il s’agit de parler de la même chose, finalement. Seule la forme change, alors peut-être vous proposer deux versions d’une même histoire, changer de musique pour trouver vos satisfactions.
Et si je commençais sans scénario, comme à mon habitude, juste quelques tableaux les uns à la suite des autres ?
— Vous attacher solidement sur une chaise et vous sucer sauvagement la queue, la gober tout entière, la décalotter, la presque violenter tant la succion est appuyée, prisonnière de cette paroi de chair gloutonne. Vous n’êtes capable que d’un mouvement de paupière, vous n’êtes plus qu’un pieu érigé, suppliant la douceur.
— Vous enrubanner de liens de soie et vous lécher la nuque de la pointe de ma langue, dorloter vos raideurs masculines dans l’onctueux de ma salive, aller et venir, mes longs cheveux caressant vos cuisses.
Que préférez-vous ?
— Vous retourner sans ménagement, et glisser mes doigts au creux de votre cul sans préparation, parce que ces plis et replis religieux me donnent envie de m’y introduire, de forcer cette porte si bien close, à me faire regretter plus que de raisonnable de n’être pas pourvu d’un membre turgescent et palpitant. Vous faire partager ce plaisir d’être empalé sur cette chaleur irradiante, parce que vous le pouvez.
— Vous caresser avec douceur, prendre possession de la si jolie rondeur de vos petites fesses, qui m’inspire tant de belles promenades en milieu humide. ...