Le transsexuel 1
Datte: 09/02/2019,
Catégories:
Dans la zone rouge,
Auteur: Arsenne, Source: Hds
... contemplation. Les personnages dans ce cadre qui mélange des taches de couleurs vives mariant le jaune, le rouge sang et le bleu Majorelle, sont bien individualisés. La femme dont le buste est dénudé présente une peau d’un blanc éclatant pâle qui illumine la toile. Les seins sont parfaitement bien dessinés, d’un réalisme lourd d’érotisme avec des tétons dont les pointes sont érigées pour signifier que la dame est excitée par la situation. Ses seins sont superbes.
Le haut de sa robe est roulé à la taille la découvrant des épaules jusque son ventre. Un détail finit par me sauter aux yeux. Un détail que je n’avais pas remarqué de suite, trop obnubilé par le sexe qui se dessine dans le noir et qu’on essaye de bien mater, la femme aux seins nus a les yeux fixés sur ce qui est toute la perversité de l’instant. Elle mate ce bout de bite qui dépasse, semblant émerger d’une robe noire et qui n’a pas raison d’être là. Et son regard ne laisse aucun doute sur ce qu’elle ressent devant l’image du sexe d’homme dressé et figé par le pinceau et le talent du peintre.
L’homme, derrière elle, est aussi de noir vêtu. Il disparaît presque derrière le blanc de la peau féminine devant lui. De son visage barbu on est attiré par le rouge sang de ses yeux qui fixent le personnage devant eux. On imagine facilement qu’il est aussi excité que la jeune femme qu’il tient par la taille contre lui. Et moi…
Les bras de la transsexuelle au premier plan, et leur disposition ne laissent aucun ...
... doute sur ce que les mains sont en train de faire. C’est cette incitation au vice qui est chargée de nous souffler la puissance érotique du tableau. On imagine sans vraiment le voir, qu’une main découvre son ventre et que l’autre tient et présente sa queue au couple devant elle (ou lui). Seul le gland apparaît dans l’ombre de la robe. A peine ! Mais si voluptueusement exhibé. La robe découvre une longue cuisse nue dont la blancheur rappelle celle de la jeune femme dépoitraillée devant elle. Deux taches blanches qui invitent à l’érotisme, à la perversion.
Le personnage au sexe équivoque, arbore une imposante chevelure ondulante d’un noir jais avec par endroits des plages brillantes. On ne voit rien de son visage. Le peintre joue avec l‘ambiguïté du sexe de son modèle. On a bien sûr la certitude qu’il est d’une beauté canonique, pour idéaliser la scène. Obligatoirement, on ne peut éviter de scruter et chercher la poitrine pour s’assurer qu’elle présente des attributs féminins. Pas évident, j’ai beau regarder, froncer les yeux, aucune trace de ce pourraient être des seins. Cependant, la silhouette de cette ombre est gracile, élégante si bien qu’on imagine un visage très féminin aux traits délicats. Habituellement les transsexuelles ont des canons de beauté bien particuliers. Femme ou homme, ils présentent bien souvent un détail qui trahit leur genre : un menton autoritaire ou une pomme d’Adam prononcée. Ici rien de tout cela ne semble indiquer ce que l’on pourrait appeler ...