I - Liaisons dangereuses (45) - Histoires de Sexe

I - Liaisons dangereuses (45)

Je suis serein pour cette soirée, comme si ce qu’il s’était passé ce midi avait agi comme un déclic et avait fait tomber les barrières qu’il y avait entre elle et moi. Je suis content de ça, content parce que ça prouve qu’elle aussi attendait ça et content parce que je n’ai pas perdu toute la proximité que j’avais avec elle ; pour autant, je pense qu’on a encore des choses à se dire et je compte bien profiter de cette soirée pour tout mettre à plat.

Ce repas se passe tranquillement, on parle pas mal de boulot mais contrairement à l’autre fois, ce n’est pas moi qui finis par changer de discussion.

— Et sinon, comment tu vas par rapport à... enfin...

— Ça va merci, sinon il ne se serait pas passé ce qu’il s’est passé ce midi.

— C’était juste du sexe pourtant.

— Oui mais même que pour ça, j’ai besoin de me sentir un minimum à l’aise, surtout dans la tête.

— C’est vrai, et ça l’est encore plus quand on est un mec j’imagine.

— Comme tu dis.

Un petit silence s’installe, je sens qu’elle veut me dire quelque chose et qu’elle cherche ses mots.

— Écoute Flo, euh... par rapport à tout ça, je voulais encore m’excuser pour...

— Stop Jenny, inutile de t’excuser à nouveau, cette histoire est derrière moi. Je ne t’en voulais pas à l’époque et ce n’est pas deux mois après que je vais m’y mettre.

Elle me sourit timidement.

— C’est peut-être moi qui devrais m’excuser je pense.

— Si c’est pour ce que tu m’as dit dans le bureau...

— Non, c’est pas pour ...

... ça. Enfin si, je pourrais mais comme je t’ai déjà dit que je regrettais, c’est pour autre chose du coup.

— Ah ? Pourquoi alors ?

— Eh bien je t’ai trompé pour le gage.

— Comment ça ?

— L’escorte, c’était pas une escorte ; Marion était farouchement opposée à faire appel à une prostituée, du coup, je me suis inscrit sur un site de libertinage pour trouver cette fameuse Odessa.

Jenny se met à rire.

— Au moins une qui a eu du bon sens !

— C’est clair !

— Si on met en parallèle le fait que c’était un pari complètement débile, on va dire que ton petit mensonge rattrape ma connerie.

— Alors on est quitte ?

— On est quitte !

Nous trinquons ensemble.

— Et sinon, ça voulait dire quoi ce qu’a dit Shama tout à l’heure ?

— Qu’est-ce qu’elle a dit ?

— Par rapport au fait que ça ne te dérangeait pas que vous soyez redevable l’un envers l’autre.

— Ah ça... Ben...

J’explique à Jenny tout ce qui a pu se passer avec Shama durant ces derniers temps en passant quand même sous silence le fait qu’elle ait dépucelé Thomas dans le garage.

— Et ben dis donc, je vois que ça bosse dur !

— Je te rassure hein, on passait pas nos journées à baiser non plus.

— J’espère bien ! Par contre bon, faites gaffe quand même quoi, si jamais vous vous faites gauler et que ça arrive à mes oreilles, j’aurais du mal à faire autrement que vous sanctionner au risque que ça devienne un vrai lupanar cette boîte !

— Non mais t’inquiète pas, c’était une semaine un peu ...