MEILLEURS AMIS
Datte: 04/02/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Tamalou, Source: Hds
Je connaissais Corinne depuis l'âge de quatre ans. Nos parents étaient voisins. Dans notre village de vieux, il y avait peu d'enfants.
N'ayant personne d'autre avec qui jouer, nous passions notre temps libre ensemble.
Petit à petit, notre amitié a grandi et s'est épanouie au fil du temps. Corinne était un véritable garçon manqué.
Beaucoup plus aventureuse que moi. Je ne me rappelle pas l'avoir vue habillée en fille.
Elle excellait dans tous les jeux de garçon, courir, grimper aux arbres, faire du vélo en équilibre sur la barrière, etc ...
Elle relevait tous les défis, et elle défiait tous ceux qui traînaient à sa portée. Le garçon manqué ultime!
À la puberté, elle s'est plainte des désagréments d'être une fille et a demandé à sa mère de la débarrasser de ces deux bosses gênantes qui poussaient sur sa poitrine. Sa mère a dû lui expliquer les changements corporels de l'adolescence et qu'on ne pouvait rien y faire. Et lui a assuré qu'un jour, elle serait ravie du résultat.
C'est au collège que le changement est devenu visible, lorsqu'elle s'est épanouie avec les signes évidents de la féminité.
Moi aussi j'ai commencé à changer et, tout à coup, j'ai trouvé mon meilleur copain ... séduisant!
Nous étions tout le temps ensemble. Nous étions dans la même classe, nous prenions le même bus, on nous appelait les inséparables.
Bien entendu, nous avons partagé nos premiers émois. Nos premiers baisers, notre premier rencart, les premières danses, les ...
... premières fêtes, et surtout la découverte de nos corps.
À dix-huit ans, bac en poche, avant de partir à l'université, nous avons passé tout l'été à nous dissimuler pour nous aimer.
Nous partions en balade à vélo et, au creux d'un bosquet, nous baisions comme des lapins, dépensant nos économies en capotes.
À la rentrée, c'est là que les choses ont changées. À la fac, les étudiants de première année vivent soit chez leurs parents, soit sur le campus. Ceux qui ont la malchance d'habiter loin doivent loger dans des cabanes à lapins qu'ils appelaient dortoir.
Bien entendu, les bâtiments pour les filles et ceux pour les garçons étaient séparés, et même assez éloignés.
Pas question de chambre pour couple, pas question de se retrouver dans un endroit tranquille après les cours.
Ouais, parce qu'en plus, nous n'étions plus dans la même classe. Ajouté à cela l'intensité du programme, nous vivions séparés.
Seuls les week-end nous permettaient de nous voir, le reste du temps, c'était des SMS ou de brefs appels.
Bien sûr, nous avons fait de nouvelles connaissances et nous avons élargi notre cercle d'amis.
Dans les fêtes, nous avons découvert l'alcool et le sexe. Beaucoup de couples n'y résistaient pas.
La semaine, on travaillait beaucoup, le week-end, on s'amusait beaucoup … trop!
Personnellement, ce fut une année riche en évènements, en épanouissement et en explorations.
Notre première embrouille a eu lieu pendant une fête à laquelle je n'avais pas prévu de ...