1. Noirceur et lumière


    Datte: 29/01/2019, Catégories: fh, hdomine, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme sf, fsoumisah, Auteur: Arkann, Source: Revebebe

    ... vin synthétique bas de gamme que je pouvais parfois me permettre. Un petit claquement lorsque nos tasses se rencontrèrent, les regards se croisant, puis une première gorgée, bien savourée. J’étais loin d’être connaisseur, mais je pouvais aisément faire la différence entre son vin et le mien.
    
    Elle était amusée par ce qu’elle lisait sur mon visage alors que je faisais durer le plaisir. Je savais combien elle aurait aimé m’offrir son assistance, l’aide de son Ordre, mais je n’étais pas du genre à mordre la main qui me nourrissait, et comme je voulais pouvoir continuer à mordre cette main…
    
    — Tu as fait ce que je t’ai dit ?
    
    Les premières paroles entre moi et elle depuis plus d’un mois.
    
    Elle rougit vivement, mais ne baissa pas les yeux et il n’y avait aucune hésitation dans ses paroles.
    
    — Oui. Je te lève mon chapeau, Arkel. Ça a été… puissant. Ça m’a aidée. Beaucoup.
    
    Un moment de silence, puis :
    
    — Il m’aurait été possible de rester éloignée de toi plus longtemps. Je ne voulais pas. Je ne veux plus rester éloignée si longtemps. Je suis égoïste, je sais… C’est la première fois que je fais quelque chose par pur égoïsme depuis que j’ai été choisie par l’Ordre… J’avais dix ans…
    
    Ça n’était qu’une explication, pas du tout une excuse. Ses yeux étaient rivés sur les miens, ne fléchissaient pas. Il y avait une petite partie de moi qui était mécontente, car le prix à payer n’en serait que plus lourd… mais le reste de moi voulait payer ce prix, s’engager sur cette ...
    ... pente glissante qui ne rendrait que plus difficile de museler les cotés sombres de ma nature.
    
    — Je vois. Tu comprends que je ne suis guère heureux, que cela aura un prix.
    
    Il y avait un froid dans ma voix, et je savais que mon expression était pile sur la cible, distante et mécontente.
    
    — Je te connais bien, Arkel, elle me répondit, sans en dire plus, mais je savais qu’elle savait.
    
    Elle prit deux pas de reculons, et fit un signe pour attirer mon attention sur son uniforme.
    
    — Pour ce qui est du prix…
    — Ne crains-tu pas la réaction de tes frères et sœurs d’armes, s’ils l’apprennent ?
    
    Elle me connaissait aussi bien que je la connaissais. Elle savait combien la vue de cet uniforme, du Tresario sur sa poitrine… elle savait combien je voulais déshonorer cet uniforme qui représentait Milikki.
    
    — La fin justifie les moyens. Telle est notre devise, Arkel, elle me répondit en riant.
    
    Ça n’était pas la devise officielle, bien entendu.
    
    — Fais-moi confiance. Si cela me garde en vie, saine d’esprit, capable de continuer à servir la volonté de Milikki, il n’y a pas grand-chose sur quoi mes frères et sœurs ne fermeront pas les yeux. Pour l’aide que tu m’apportes, pour ta nature généreuse malgré ton acte de vilain garçon, sache qu’il y a beaucoup de bonne volonté à ton égard. Ne t’en déplaise.
    
    Ses derniers mots elle disait, car elle savait à quel point je détestais Milikki et combien l’aide et la bonne volonté de son ordre me rebutaient. J’étais un hypocrite : je savais ...
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