Photos de famille (1)
Datte: 17/02/2018,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Doogy Woogy, Source: Xstory
Le Boeing en provenance de Bangkok se posa sur la piste. Pour tous les passagers comme pour ceux qui les attendaient, c’était le soulagement. Lors du vol, l’avion avait momentanément disparu des écrans de contrôle. La faute à un temps exécrable. Les passagers avaient été secoués comme des pruniers et certains s’étaient retrouvés avec l’estomac non pas dans les talons, mais sur les genoux. Quant à leurs familles, leurs proches ou amis, ils avaient eu leur lot de sueurs froides.
Les passagers applaudirent longtemps le pilote qui les avait amenés finalement à bon port, et le saluèrent encore plus chaleureusement en quittant la carlingue. Un homme plaisanta même avec une des hôtesses qui, suite à un décrochage de plusieurs dizaines de mètres, s’était affalée sur ses genoux. Il était peut-être le seul à avoir souhaité prolonger cette expérience.
Encore quelques minutes et Anton pourrait récupérer sa valise. Sa mère et sa plus jeune sœur devaient piaffer d’impatience dans le hall. Il venait de passer plusieurs mois en Thaïlande et dans les Philippines où il avait fait chauffer son appareil photo ; il ne comptait plus combien il avait pris de clichés, mais il était enchanté par ce long séjour et avait hâte de regarder plus en détail le résultat de son mitraillage incessant.
Anton devait ce surnom à sa passion pour la photographie, art qu’il avait découvert à l’adolescence lorsque, après la mort accidentelle de son père, il s’était plongé dans la discothèque ...
... paternelle. Il y avait remarqué le style très personnel d’un photographe Néerlandais, Anton Corbijn, célèbre entre autres pour la pochette de « The Joshua Tree » de U2, et beaucoup d’autres encore. Toutes les rock stars étaient passées devant son objectif.
Gislain, son vrai prénom, voulut donc devenir photographe. Il souhaitait, bien évidemment, reproduire le style si évident de l’artiste hollandais, fait de photos en noir et blanc, au contraste marqué avec ce grain si prononcé. Il s’était jeté à corps perdu dans cette passion qui ne l’avait jamais quitté. Il avait ensuite réussi à se démarquer de son mentor, mais en avait tout de même gardé certains aspects, notamment cet effet de grain. Il y avait, par contre, définitivement perdu son prénom.
Ce vol marquait la fin d’un voyage de six mois en Asie, l’occasion de faire une kyrielle de prises de vue dans le but d’éditer un livre où il raconterait son périple. Il était de retour mais il n’avait pas la moindre idée de la durée de son séjour. Au moins quelques mois. Le temps de préparer l’édition de son livre et d’organiser une nouvelle expédition. Pour l’instant, il ne songeait qu’au plaisir de retrouver sa mère et sa petite sœur.
Rachel, sa mère d’origine galloise, était arrivée en France l’été de ses dix-sept ans. Elle avait succombé aux charmes du pays, et dès lors il avait été hors de question qu’elle retournât vivre dans son Pays de Galles natal. Et dans la foulée, elle avait rencontré l’homme de sa vie, Éric, qui avait ...