1. La guêpe (1)


    Datte: 17/01/2019, Catégories: Transexuels Auteur: G2345, Source: Xstory

    Ceci est une histoire vraie ; les noms et prénoms des personnages ont été volontairement changés.
    
    Le récit se place dans les années 1970 ; j’avais fêté mon 25e anniversaire au mois de mai. En ce temps-là, j’étais un jeune homme de bonne famille, de corpulence mince pour 1,70m ; les traits fins, cheveux châtains clairs mi-longs comme cela était à la mode; yeux bleus ; pilosité rare. Mon teint clair et mes bonnes manières avaient été remarqués depuis sept ans déjà par mes collègues de travail. Mes tenues vestimentaires étaient classiques: jeans, tee-shirt, pull en automne et hiver, blouson jean sauf en hiver où je mettais un superbe perfecto en cuir qui m’avait coûté un mois de salaire.
    
    Ma taille menue m’obligeait à avoir recours à des vêtements moulants notamment pour les jeans, les coupes étroites et fuselées me plaisaient beaucoup, car j’avais la taille menue et mes jambes sont longues et fines. Tout cela n’avait point échappé à mes parents qui trouvaient dans mon habillement "un côté fille". Mes collègues de travail l’avaient remarqué eux aussi et peu de temps après mon arrivée au bureau de poste central du 18e arrondissement de Paris ; ils me baptisèrent "La Guêpe". Ce sobriquet m’a suivi durant toute ma carrière, mais il ne m’a pas empêché d’arriver contrôleur divisionnaire.
    
    Sexuellement, je me cherchais et à cet âge-là j’étais encore puceau ; j’ai peine à l’écrire. Mes bijoux de famille étaient dignes d’un Lilliputien, la bosse ne se voyait pas dans le ...
    ... caleçon et mes érections étaient toutes menues. Je me posais des tas et des tas de questions ce qui m’avait valu un état dépressif qui m’avait contraint à consulter un neurologue qui m’avait mis en maladie. Je n’étais pas spécialement attiré par les jeunes filles du bureau, mais je les aimais bien, car elles prenaient parfois ma défense quand mes collègues garçons me taquinaient et m’appelaient ainsi:
    
    — Hé la Guêpe, il faut butiner plus vite que ça et remuer son petit cul de gonzesse !
    
    J’ai beaucoup souffert à ce moment-là ; mais aujourd’hui en y réfléchissant peut-être que j’aimais ça, car presque toute ma carrière s’est déroulée dans ce bureau.
    
    Une jeune fille, Thérèse, originaire de Bordeaux, avait pris tout de suite ma défense ; elle était contrôleuse comme moi et nous avions le même âge. Nous avions eu notre affectation dans ce bureau le même jour et nous étions de bons collègues de travail. Nos supérieurs hiérarchiques se rendirent compte tout de suite que nous étions ponctuels, consciencieux et sérieux à la besogne.
    
    Nous étions le 25 novembre "jour de la Sainte Catherine" et tous deux nous avions décidé de fêter l’évènement au bureau. Il y eut quelques murmures, mais le calme revint rapidement. Nos chefs de service ne trouvèrent aucun empêchement à cette fête et ils furent même surpris de me voir heureux et souriant.
    
    Le buffet campagnard se trouva bien garni avec des spécialités culinaires de l’Occitanie ; mes origines familiales sont Rouergates et malgré ma ...
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