1. Dix femmes... dix destins (3)


    Datte: 17/01/2019, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    Axelle ou les dragues d’été
    
    Ce que le serveur vient de déposer devant la jeune femme a toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Dans le verre givré, un mini parasol d’où dépasse une paille, donne envie aux promeneurs qui flânent comme toujours sur ces bords de plage en juillet ou aout. Derrière des lunettes de soleil, deux yeux vifs scrutent les passants, à la recherche de quelque chose de différent. La porteuse de ces écrans sombres à quoi ? Entre vingt-cinq et trente ans ? Le maillot deux pièces, réduit à son plus strict minimum, laisse apparaitre la dorure endiablée de la peau de la jeune fille, entre le soutien-gorge et son slip assorti.
    
    Elle s’empare de la boisson fraiche et regagne lentement un transat sur lequel elle a élu domicile dès le début de la matinée. L’océan à quelques pas de la jeune femme n’a pas même reçu la visite de la belle plante. Un grand type, les abdos à l’air, frimeur au possible passe et repasse, pour attirer le regard que cachent les verres anti-UV de la donzelle. Peine perdue, parce que, si elle a bien repéré le gaillard, il n’est pas du tout son genre. Ceux qui lui plaisent sont plutôt friqués et d’un âge que beaucoup jugeraient « mûr ». La jeunette aime les vieux pleins aux as.
    
    Elle bosse en usine onze mois sur douze et elle se dore la pilule depuis des mois sur une terrasse grosse comme un confetti, dans le seul but de lever un « Richard » qui fréquente la station où elle passe ses vacances tous les ans. Ça ne fait que quelques heures ...
    ... qu’elle est arrivée, mais personne ne s’en douterait tant son bronzage est surprenant. Le marlou aux biceps dus à une gonflette effrénée repasse une troisième fois. Il tente une approche plus directe et finit par se faire jeter. Cette nana ne sera pas du millet pour son serin. Alors, il file vers le sable et les serviettes qui s’y rattachent, tout le monde a le droit de rêver.
    
    Si la paille reste coincée entre les dents de la belle, le plaisir doit durer le plus longtemps possible. Axelle espère bien trouver un gogo qui va lui offrir le frère jumeau de son cocktail. Mais il est sans doute trop tôt et pour l’heure, le bar n’est squatté que par des mamans avec des gamins piailleurs et pleurnicheurs. Loin là-bas, un vendeur de glaces fait tinter sa cloche et une envolée de moineaux s’empresse de courir vers cet irrésistible appel. Un premier dandy vient de s’accouder au bar, le cul sur un tabouret haut. Les lunettes n’ont pas bronché. Par contre les quinquets, sous celles-ci ont pu de suite jauger le bonhomme.
    
    Une petite cinquantaine, un corsaire à mi-jambe et une chemisette à fleurs, un babacool qui monte à l’abreuvoir. Il picole un truc aussi innommable que celui de la gonzesse sur la chaise longue la plus proche. Il en siffle un second et sort de sa poche arrière un larfeuille aussi épais qu’un « Petit Larousse ». De celui-ci la môme ne remarque qu’une chose, la couleur des biftons que le gonze sort pour régler sa note. Et l’œil aiguisé de la demoiselle lui fait faire la ...
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