Malentendu
Datte: 15/01/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
amour,
Oral
pénétratio,
init,
mélo,
amourdram,
consoler,
Auteur: Bertrand D, Source: Revebebe
... quitte, je veux retourner auprès d’elle. Mais je vous donnerai des nouvelles chez vous.
— Oh, merci.
Nicolas est reparti un peu rassuré. Il l’avait perdue, si elle guérissait, elle allait se marier. Mais au moins elle vivait.
Souvent le soir, le téléphone sonne. C’est la maman qui donne des nouvelles. Brièvement les premières fois :elle est sortie du coma. Puis :elle a perdu la mémoire.
Les conversations se sont prolongées. Il a su qu’on entreprenait de soigner les fractures, qu’elle souffrait moins, qu’elle retrouvait quelques souvenirs. Maintenant, quand il restait plusieurs jours sans nouvelle, c’est lui qui appelait.
Un soir, une voix enfantine a répondu :
— Allo ?
— Je suis chez madame Albanel ?
— Oui
— Tu veux me la passer ?
— Mamie, Mamie, c’est pour toi.
C’était son fils, il a parlé à son fils !
— Allo, monsieur Verdet ?
— Oui, comment allez-vous ? C’est un gentil petit garçon qui m’a répondu.
— Oui c’est…. le fils de la voisine, que je garde quand elle n’est pas là.
La conversation a continué, mais le ton embarrassé de son interlocutrice confirmait qu’il s’agissait bien de son fils.
Un soir, il décide de tenter d’en savoir un peu plus. Il indique à son interlocutrice qu’à l’hôpital on lui a indiqué que seule la maman et le fiancé avaient le droit de lui rendre visite. Christine va donc se marier ? Un silence embarrassé a suivi. Pas pour le moment, compte tenu des circonstances. Il faut que Christine retrouve ses facultés.
Cela ...
... fait trois semaines qu’ils se parlent régulièrement. L’état de Christine s’améliore, elle retrouve peu à peu la mémoire, même s’il subsiste des trous. Nicolas indique à la mère qu’il aurait bien aimé voir sa fille si cela était possible, il ferait le voyage durant le week-end.
La réponse de la mère a été évasive. Pourtant le lendemain, comme il renouvelle sa requête, elle lui dit de venir à l’hôpital le samedi après-midi, elle essaiera de le faire rentrer.
Dans le hall d’attente, il fait les cent pas, surveillant les arrivées, espérant que la mère ne tardera pas. C’est une touche sur l’épaule qui le surprend. Elle est là derrière lui, elle sort du service.
— Venez, vous êtes le fiancé.
— Mais les infirmières verront bien…
— Oh, pas de danger.
Un long couloir, une porte où elle frappe, ils entrent, elle est là. Du moins, un corps est là, la jambe suspendue à des poulies, le bras sur un échafaudage, un visage encore meurtri, mais c’est bien elle.
Leurs yeux se croisent, il reste à distance, bloqué.
— Je suis si moche que ça ?
— Oh non, mais j’ai peur de te faire mal.
— Tu peux venir, je suis solidement arrimée.
Il s’approche, dépose un baiser sur la joue. Un sourire, un peu déformé, montre la satisfaction de la malade. La mère, sur la pointe des pieds, sort de la chambre.
— Alors, je vois que ça va mieux, tu vas bientôt guérir, reprendre goût à la vie, te marier.
— Quoi ? Me marier ! Mais avec qui ?
— Mais on m’a dit que seuls ta mère et ton fiancé ...