1. Saison 1 - Épisode 1


    Datte: 12/01/2019, Catégories: f, fh, campagne, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation sf, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    Mercredi 3 septembre 2036 : Mise en perspective
    
    Un pâle soleil éclairait le coteau d’une lumière douce. En ce début septembre 2036, les températures avaient déjà beaucoup baissé. Bien que l’été n’ait pas été très chaud, il n’avait pas plu depuis le début du mois de juillet. Malgré ce manque de chaleur, la vigne profitant de la sécheresse donnerait sans doute une vendange de qualité. La première depuis plusieurs années.
    
    En cette fin de matinée et à quelques jours de la récolte, les vignerons dégageaient leurs treilles. Devant le prix exorbitant des carburants et la difficulté à se fournir en pièces détachées, ils économisaient leur matériel et retrouvaient peu à peu les gestes de leurs ancêtres. Une grande jeune femme, carrure d’athlète, longs cheveux blonds retenus par un chouchou, apparut. Vêtue d’un jogging rouge et d’un t-shirt qui moulait son torse sculptural, elle gravissait alertement, dans une course régulière, le dernier lacet du chemin de terre qui l’amènerait au point culminant du vignoble.
    
    Marlène Crochet, au prix d’un ultime effort, atteignit le grangeon qui marquait la fin de la route. Plus haut, à l’époque de la mécanisation à outrance, les parcelles trop accidentées avaient été laissées en jachères. En trois décennies, la nature avait repris ses droits ; arbustes et ronces fermaient le paysage. Seuls d’étroits sentiers mal entretenus, uniquement utilisés par les chasseurs permettaient l’accès aux crêtes. La jeune femme ne s’y serait pas aventurée ...
    ... seule.
    
    Lors de son jogging quotidien, elle s’arrêtait souvent, au terme de cette montée, à l’ombre de ce cabanon avant d’attaquer la descente sur le village. Elle s’assit sur un rocher, enfila sa veste de survêt. Le vignoble, aux feuilles rougissantes à l’approche de l’automne, s’étendait à ses pieds. Une multitude de chemins serpentait entre les parcelles cultivées. Elle contempla quelques instants les silhouettes qui s’agitaient en dessous d’elle. Son regard plongea sur sa droite : l’embranchement. Même pas un carrefour. De la nationale qui menait à la Suisse s’extirpait, brouillonne, une petite route au revêtement fantaisiste, unique accès routier à Nordec. Elle longeait sur plus d’un kilomètre la rivière Norev avant de s’engouffrer dans le village.
    
    Celui-ci, sur la gauche de Marlène, se nichait au fond de la vallée, protégé par les flancs de la montagne. Les maisons accolées les unes aux autres, pour économiser la place, occupaient tout l’espace disponible. Leurs ouvertures donnaient d’un côté sur des rues étroites, de l’autre sur de minuscules jardins ou sur la Norev, là où elle traversait le village. Les panneaux solaires qui recouvraient, depuis peu, les toits pentus défiguraient, un tant soit peu, le paysage. Au centre du village, la place : la mairie et l’école faisaient face à un commerce de détail et au café, baptisé pompeusement l’Auberge du Luiset. D’où elle se trouvait, elle pouvait voir quelques consommateurs attablés en terrasse. L’heure de l’apéritif ...
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