1. Le jardin secret de Bertrand


    Datte: 11/01/2019, Catégories: fh, couple, copains, telnet, intermast, pénétratio, Auteur: Louis, Source: Revebebe

    Lorsque Magali pousse le petit portillon de bois, elle est envahie par un étrange sentiment de culpabilité.
    
    De l’éducation un peu « vieux jeu » que lui ont donnée ses parents subsistent quelques vestiges, dont un respect quasi religieux pour la propriété d’autrui. Quatre ou cinq fois, adolescente, elle a fauché des broutilles dans un supermarché, histoire de ne pas décevoir sa meilleure amie. Mais ces menus sacrilèges n’ont pas entamé sa probité.
    
    La petite brunette referme derrière elle.
    
    Sa courte jupe plissée dévoile des jambes élancées, une taille fine légèrement cambrée qui fait ressortir une magnifique paire de fesses en globes parfaits. En haut, elle porte un pull-over fin, de couleur noire, qui épouse la forme de deux jolis seins plantés haut.
    
    Mal à l’aise, elle ne peut s’empêcher de lancer à droite et à gauche des regards furtifs.
    
    « C’est le meilleur moyen de me faire remarquer », pense-t-elle avec anxiété.
    
    Alice, qui l’a initiée aux menus larcins en classe de Seconde, était un véritable garçon manqué, doublé d’un professeur exigeant :
    
    « Si tu ne veux pas attirer l’attention, il faut faire les trucs spontanément, sans réfléchir. Tu rentres, tu prends, tu traces. »
    
    Avec son culot et ce bel aplomb naturel, elle avait été jusqu’à « sortir » une paire de crampons d’alpinisme d’une boutique de sport de Digne, cachée dans son blouson jean, tandis que Magali distrayait le vendeur en essayant plusieurs paires de chaussures de ski de randonnée. Après ce ...
    ... coup-là, Alice l’avait entraînée dans une ruelle étroite, pour lui montrer le butin : en plus de la paire de crampons, elle avait subtilisé une bonne vingtaine de mousquetons d’escalade et quelques dégaines. Il y en avait pour plus de mille francs de l’époque.
    
    Remarquant le teint décomposé de Magali, elle l’avait plaquée contre le mur et embrassée sauvagement, sur la bouche, lui mordant les lèvres jusqu’au sang. Surprise, celle-ci s’était d’abord crispée et avait tenté de se dérober, puis elle s’était abandonnée au baiser fougueux de son amie.
    
    Aujourd’hui, la jeune mère de famille ne peut pas se cantonner au rôle de complice passif. C’est elle qui pénètre dans une propriété privée, ce grand parc arboré à l’abandon, autour d’une vieille maison bourgeoise, ceint d’un mur de pierres de deux mètres.
    
    Apparemment les lieux ne sont plus occupés depuis des années. De vieilles branches moussues se décomposent dans ce qui a dû être autrefois une pelouse. Un angelot fendu gît à côté de son bassin de marbre.
    
    Maintenant à l’abri des grands arbres et convaincue d’être seule dans la place, Magali se sent moins oppressée. Elle se remémore rapidement les évènements des dernières semaines.
    
    Sortant d’une réunion de travail avec l’équipe municipale d’Ambérieu-en-Bugey, la jeune ambassadrice du tri sélectif s’était trompée de direction pour repartir vers Bourg-en-Bresse. Elle s’était retrouvée à remonter une petite rue en pente douce, bordée de belles résidences, quand soudain son ...
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