1. Les écharpées


    Datte: 10/01/2019, Catégories: fh, fsoumise, hsoumis, fdomine, hdomine, cérébral, nopéné, fdanus, attache, BDSM / Fétichisme Humour Auteur: Eric Grand, Source: Revebebe

    ... joute sexuelle sont des adultes consentants, ils sont libres de faire ce qu’ils veulent.
    — OK, ça, c’est un peu l’argument bateau, mais comme par hasard c’est 9 fois sur 10 la femme qui est soumise. Je suis certaine qu’il y a de nombreuses femmes qui se soumettent par convention, alors qu’elles aimeraient bien échanger les rôles.
    — Alors là tu ne manques pas de culot en faisant ta mijaurée, Chloé, intervient Martine. Tu es l’exemple incarné de la femme qui se joue des mecs et les ridiculise à volonté.
    — C’est pas faux, acquiesce Chloé, mais c’est aussi une réponse au comportement dégueulasse de certains mecs.
    — Tu vois, reprend Sabrina, je trouve que, dans une relation, c’est l’intention qui est déterminante et non pas le moyen. Une écharpe, une corde, des menottes, ce ne sont que des objets et ils ne sont ni bons ni mauvais. Ce qui va être déterminant c’est l’intention avec laquelle ces objets sont utilisés.
    — Ouais, c’est pas tout faux, mais le fait de ligoter sa partenaire ce n’est quand même pas tout à fait la même chose que de lui caresser les cheveux.
    — Mais qu’est-ce que ça doit être chiant de se faire caresser les cheveux toute la nuit…
    — Pas faux !
    
    Les trois jeunes femmes commencent à rire de concert. Des rires qui s’amplifient jusqu’à en devenir incontrôlables lorsqu’elles constatent que le client attablé à proximité lit la même page de son journal depuis le début de leur conversation et qu’un autre brasse son café depuis plusieurs ...
    ... minutes…
    
    Reprenant le contrôle de son fou rire, Martine dirige la discussion vers un sujet qui l’intéresse davantage, tout en s’exprimant plus discrètement.
    
    — Dis-moi, Sabrina, tu pourrais me redonner le numéro de téléphone de Jacques, je crois que je l’ai perdu.
    — Bien essayé petite maligne, mais tu n’as jamais possédé ce numéro.
    — Bon d’accord, mais ce n’est pas un secret d’État quand même ? Peux-tu me le donner ?
    — Non, vous n’êtes pas encore assez intimes pour bénéficier de cette information.
    — Ben, dis donc, il a une sacrée garde rapprochée ton frère ! Et comment doit-on procéder pour être autorisée à le contacter ?
    — Qui souhaite le contacter ?
    — Eh bien moi évidemment, s’agace Martine.
    — Euh… moi aussi, ajoute presque timidement Chloé.
    
    Surprise de cette annonce et de cette concurrence inattendue, Martine hausse la voix :
    
    — Mais tu viens de nous chier une pendule sur le fait que c’est pas bien de se faire baiser en étant ligotée, que les femmes ne sont pas des soumises, que toi tu n’es pas comme ça… et maintenant tu veux faire le contraire de ce que tu as dit.
    — C’est que… je suis une femme !
    
    Sabrina et Chloé éclatent de rire, pendant que Martine rit un peu jaune avant de finalement les rejoindre dans un nouveau fou rire. Un fou rire qui devient inextinguible lorsqu’elles constatent que le lecteur de journal a quitté sa place en oubliant son attaché-case et que le buveur de café a une grosse tache sur sa cravate.
    
    Reprenant la première le contrôle de sa joyeuse ...
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