La fente ou la forme
Datte: 09/01/2019,
Catégories:
fête,
Oral
Auteur: Samuel, Source: Revebebe
... des compliments, certes… mais c’est tout de même un peu long.
— Oui, je sais, je suis toujours un peu à la traîne. Mais vous savez, je suis parti de votre cou. Magnifique, entre parenthèses. Et je descends le long de la colonne comme un touriste qui visite le Grand Canyon. Il en tombe d’émotion. Parce qu’il n’est plus touriste qui visite, mais amoureux qui plonge un regard tremblant sur…
— Oui, je ne vous retiens pas, descendez aussi le pantalon. Les fesses, là, vous allez me dire. Vous allez enfin savoir.
— C’est une telle continuation de ce qui précède que je ne suis pas plus avancé. En tout cas, mon sexe à moi s’agite tellement que j’ai du mal à le contenir dans ses linges du jour.
— Délivrez-le enfin ! On ne ferait pas subir cela à un animal de compagnie.
— Merci. C’est un grand soulagement. Aussitôt, vous le sentez, il pointe le magnifique panorama que vous m’offrez.
— J’en suis fort aise. Je sens cette pression tout amicale. Cependant, souffrez que de ma bouche je souhaite la bienvenue à ce nouveau venu.
— Oui, votre bouche que j’ai vite remarquée me sera d’un grand confort, et peut-être y trouverai-je un indice dans sa façon de gamahucher.
— Vous me direz.
— Votre mise en bouche rapide et fluente (puisqu’il est question de langue) a tout de l’impatience juvénile, mais nous n’en sommes pas plus fixés qu’avec Juvénal.
— Oui, le poète des gitanes et des gitons.
— Votre bouche est soyeuse comme un coffret. Tellement féminine… Votre mâchoire, en revanche, est ...
... rude, rudement masculine. Comme un étui, un fourreau…
— Mais… mais… mais vous me laissez en gorge un flot qui me fait que vous ne me ferez plus rien avant un moment…
— La fellation, j’y résiste très longtemps, voyez-vous. Qu’elle vienne d’une affamée ou d’un gourmand. Je peux tenir des heures la hampe droite et fière. Mais je n’ai pas pu résister à l’interrogation. C’est cette incertitude sur votre sexe qui a démultiplié mon émotion.
— Enfin, je crois vous avoir montré que j’ai le sens de l’accueil. Alors, pourquoi venir avec cette brusquerie et inonder mon palais ?
— Vous m’en voyez contrit et je vous prie d’accepter mes…
— Oui, c’est un peu facile, jeune homme.
— Je vous explique, sans vouloir excuser ma soudaine faillite, que c’est aussi un peu votre faute. Allons, dites-moi, dites-moi maintenant à qui ai-je affaire.
— Affaire !? Le mot est bien mal choisi. Nous étions donc en affaires ?
— Me voici face à vous dans un piteux état : la verge, dégonflée de mon désir, et la tête basse. Et toutes les deux laissent échapper un filet de regret. Ainsi déconfit, je demande comme un élève qui n’a pas trouvé la solution à un problème qui l’a obsédé pendant des heures, je vous demande de me dire enfin pour que je puisse dormir un jour et rêver la nuit, de quel sexe vous réclamez-vous ?
— D’un sexe plus soucieux du plaisir de l’autre. Et puis que vous importe, maintenant que vous avez joué vos derniers jetons, de savoir si j’étais votre homme ? Oui, sur le tapis vert, le ...