Une inconnue dans l'autobus
Datte: 03/01/2019,
Catégories:
f,
Collègues / Travail
bus,
Auteur: Macapi, Source: Revebebe
... que finalement je m’énerve. Comment peut-on s’emmêler les pieds dans un autobus ?
Une manœuvre brusque du chauffeur la propulse presque sur moi. J’ai envie de lui dire de se dépêcher, que je n’ai pas que ça à faire d’attendre que mademoiselle ait terminé ses contorsions. Mais un réflexe me pousse à la retenir, juste pour éviter qu’elle ne m’écrase. Ce n’est pas qu’elle est grosse, c’est seulement qu’elle est entrée dans mon espace vital. Elle me dérange.
J’ai donc les mains tendues en avant pour ne pas qu’elle tombe sur moi et je me retiens de ne pas la saisir et la tirer vers sa place une fois pour toutes. Qu’est-ce qu’elle attend, cette fille ? C’est pathétique. Elle est tellement proche que je peux sentir son parfum envahir mes narines. On dirait qu’elle me cherche.
Après un temps qui m’a paru une éternité, elle finit par s’asseoir convenablement sur le siège à côté de moi. Je ne peux pas retenir un soupir d’exaspération. Je la regarde d’un air furieux. Elle me sourit, comme pour s’excuser. Je me refuse à comprendre. Je me lève, c’est mon arrêt. Je lui jette un dernier regard d’incompréhension en haussant les épaules. Toutes ces simagrées pour rien. Quelle gourde !
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Le lendemain matin, je ne me sens pas beaucoup plus d’attaque pour aller au travail. Je n’ai pas eu droit à ma pause détente au lit. J’ai bien essayé d’aguicher et d’exciter mon tendre amoureux, mais je n’ai que réussi à obtenir qu’on s’endorme en cuillère. Maigre consolation pour mes ...
... envies. Je me sens donc frustrée en montant cet autobus à l’heure habituelle.
Je me dépêche de m’asseoir. Pour éviter de me faire déranger par une autre mademoiselle fatigante, ou la même, je me trouve un siège avec pour seul voisin la fenêtre. Ainsi je pourrai être tranquille et me perdre dans mon monde intérieur, si intéressant, ironiquement bien sûr.
Je ferme les yeux, je fantasme un peu sur une soirée coquine, je m’imagine dans une tenue très légère en train d’attendre mon chéri et de lui sauter dessus lorsqu’il revient du travail. Aux grands maux, les grands remèdes ! Et s’il n’a pas envie, je lui demanderai de s’occuper de moi avec ses mains et sa bouche. Ça il sait le faire très bien. Rien que d’y penser, je sens ma culotte se mouiller. Une bouffée de chaleur monte de mon entrejambe et me réchauffe le corps tout entier. Qu’il est bon de pouvoir encore rêver de plaisir… La journée s’annonce longue et pénible. Lorsque le sexe est ma préoccupation principale, j’ai beaucoup de difficulté à me concentrer au travail. Heureusement que mon patron ne s’en rend pas compte.
J’ouvre les yeux et je vois l’emmerdeuse de service. Au moins, elle ne pourra pas venir s’asseoir près de moi aujourd’hui. Si j’étais curieuse à son égard, son comportement d’hier m’a enlevé toute envie d’en savoir plus. Je préfère ne plus avoir de contact avec elle. Mais c’est mon avis, pas le sien, malheureusement.
— Excusez-moi pour hier, si je vous ai dérangée, me dit-elle avec un sourire qui se ...