1. Fin de mission


    Datte: 15/02/2018, Catégories: fh, cérébral, revede, Masturbation Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... poussai les portes avec précaution. Les trois premières étaient vides. Dans la quatrième un garçon grognait sur un petit lit. Sa main droite s’activait frénétiquement sur son sexe érigé. C’était Sébastien, le copain de Delphine. Il cessa de s’astiquer en me voyant. J’eus pitié de ce pauvre garçon. Il avait vu Delphine hululer son plaisir sous le corps des autres, alors qu’avec lui elle était frigide. Il se sentait humilié, irrémédiablement trahi, et honteux d’en être quand même excité.
    
    — C’est fini, là-bas ? larmoya-t-il.
    — Pour le moment.
    — Delphine y est encore ?
    — Tu l’aimes ?
    — Je la déteste. C’est une salope, une putain. Et toi aussi. Salope ! Toutes les filles sont des salopes ! Viens me sucer, salope !
    — Si tu me l’avais demandé gentiment, peut-être l’aurais-je fait. M’insulter n’est pas de nature à m’en donner envie. Continue à te débrouiller tout seul, comme te l’a conseillé ton confesseur.
    
    Ses yeux s’agrandirent de surprise. Il avait de quoi méditer pendant quelque temps. Il était déjà cinq heures du matin, il me fallait retourner chez Nathalie. Devant son immeuble la posture de l’espion, avachi sur le sol, me parut bizarre. Je m’approchai. Il était couché sur le dos, les jambes légèrement arquées, le pantalon et le caleçon descendus sur les chaussettes. Sa main droite noire et racornie enserrait son sexe carbonisé. L’ensemble exhalait une odeur de cochon brûlé. Son obélisque levé vers le ciel avait attiré la foudre. Le boss avait manifesté sa colère, ...
    ... une fois de plus. On ne doit jamais se masturber couché sur le dos par temps d’orage, ce mortel aurait dû le savoir.
    
    Nathalie sommeillait, paisible. Après avoir récupéré le petit mot que j’avais laissé sur la table basse, j’allai dans sa salle de bains et, la formule dite, j’en sortis nu, bien content d’être redevenu moi-même. Naturellement, elle se réveilla aussitôt.
    
    — Mais il fait nuit, dehors ! s’étonna-t-elle. J’ai dormi ! Qu’est-ce que tu as fait pendant tout ce temps ? Oh, je m’en veux, tu dois être horriblement vexé ?
    — Pas du tout ! Est-ce que tu as fait de beaux rêves ?
    — …Non, j’crois pas, j’me souviens de rien.
    
    Elle me tendit les bras. Mais elle eut une petite grimace d’inquiétude en regardant mon bas-ventre : je ne bandais pas ! Ce corps dont j’avais pris l’apparence pendant quelques heures, je le connaissais trop pour en avoir envie. Je le voyais repu de luxure, j’en savais les plus intimes réactions, il me laissait de glace.
    
    Je m’avançai lentement vers son lit. Elle allait tenter de me faire retrouver un minimum de vigueur virile, mais elle s’escrimerait en pure perte. Elle était humiliée de constater que je ne la désirais pas. Et soupçonneuse, c’était inévitable :
    
    — J’aimerais bien savoir d’où tu viens, toi ? grogna-t-elle.
    — Mais j’étais ici, avec toi ! Nous avons merveilleusement fait l’amour, toi et moi, pendant des heures. Épuisée, tu as fini par t’endormir.
    — Ah bon ! Tu es sûr ?
    — Ce sera pour moi un souvenir inoubliable. Et pour toi ...
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