1. Romane, la gothique


    Datte: 29/12/2018, Catégories: fh, hplusag, inconnu, nympho, fépilée, bizarre, Collègues / Travail collection, Oral fgode, BDSM / Fétichisme piquepince, init, Auteur: Jeff, Source: Revebebe

    ... dans la salle. Les garçons et quelques filles avaient le crâne rasé, d’autres des tignasses noires et hirsutes. Le bruit infernal venait du fond de la salle, où sur une toute petite estrade, un groupuscule de jeunes excités s’évertuait à émettre des sons d’un morceau dit "de musique", connu mais massacré et transformé pour l’occasion en "hard rock, heavy metal". Devant eux, quelques allumés se trémoussaient comme s’ils étaient en train de s’électrocuter. Dans la pénombre, j’avais du mal à distinguer les visages, tant ils semblaient se ressembler.
    
    Mais où étais-je tombé ? Une soirée de "skinhead" ? Non, je venais de mettre les pieds dans le repère strasbourgeois des Gothiques.
    
    Au bar, non loin de l’entrée et à deux pas de moi, Romane m’attendait. Elle me faisait de grands signes au milieu de la nuit. Avec difficultés je venais enfin de la voir et avec encore plus de difficultés, je m’approchai du bar, reluqué par des dizaines d’yeux qui ne voyaient en moi qu’un intrus, un étranger aux rites et mœurs du groupe.
    
    Elle n’avait pas changé de costume, par rapport à notre rencontre matinale. Peut-être avait-elle seulement un peu renforcé ses maquillages et "recoiffé" sa chevelure en "pétard". Elle était accoudée devant une impressionnante chope de bière et au moment où j’arrivai à ses côtés, d’un geste autoritaire, elle en commanda une pour moi. Immédiatement, je découvris les inconvénients de ces lieux : le bruit d’enfer vous empêchait de susurrer et d’entretenir la ...
    ... moindre parcelle de conversation. Avantage, pour draguer il faut vous éloigner et trouver refuge ailleurs. Dès lors ? Cela limite la conversation – à moins d’avoir des cordes vocales en acier – et vous force à apprendre très rapidement le langage des sourds et muets, surtout à destination du barman, car la seule distraction reste d’avaler chope de bière sur chope de bière.
    
    Après cinq ou six immenses de ces pressions, Romane me fit signe de la suivre. D’un haussement d’épaules, elle salua la compagnie qu’elle abandonnait à ses beuveries et sous le regard haineux "envers celle qui vous lâche en pleine fête", nous avons slalomé vers la porte de sortie.
    
    Ouf ! Dehors, le calme et le silence. L’air frais qui vous nettoie le cerveau et les pensées.
    
    Planté sur le trottoir, je me demandai ce qui pourrait bien m’arriver de pire que ce genre de rencontre et dans quel univers cauchemardesque je m’étais fourvoyé. Mais la main de Romane s’empara de la mienne pour me tirer vers le vaisseau de grès rose qui brillait de ses illuminations nocturnes à quelques pas de là.
    
    — Chut ! me glissa-t-elle à l’oreille. Suis-moi.
    
    Au milieu de la foule de noctambules, encore dense à cette heure de la soirée, Romane nous conduisit vers une des portes basses sur le côté de l’édifice. De sa poche, elle sortit une lourde et grosse clef qu’elle utilisa pour nous faire pénétrer dans ce lieu sacré.
    
    — T’as déjà visité une cathédrale de nuit ?
    — Non !
    — Tu vas voir, c’est incroyablement ...
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