1. Roméo et Juliette - Les malheurs de Cassandra - Acte VI


    Datte: 19/12/2018, Catégories: copains, dispute, théatre, Humour théâtre, couplea3, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... se remet à hurler en se tenant le pied et en sautant sur l’autre. Roméo et Éloïse rient. Éloïse sort en roulant ostensiblement du cul. Roméo achève de déplier le canapé-lit.)
    
    Siriac : Il reste pas une place dans ta chambre ?
    
    Roméo : Non, c’est mort ! Rappelle Marcel !
    
    (Roméo fouille sous le sommier du convertible et en ressort un duvet bien enroulé.)
    
    Roméo : Ça te suffira ?
    
    Siriac (regardant avec regret en direction de la chambre) : Je suis sûr qu’on pourrait tenir à quatre…
    
    Roméo (jetant le duvet sur le lit) : Pense à Cassandra…
    
    Siriac : Mouais…
    
    Roméo (se dirigeant vers les toilettes) : Mouais ? C’est tout ?
    
    Siriac : Mouais.
    
    (Roméo sort vers les toilettes. Siriac l’observe et attend qu’il s’y soit enfermé pour se précipiter tout contre la porte de la chambre, tentant d’observer à l’intérieur par la serrure.)
    
    Siriac : Oh, putain, on n’y voit rien, c’est nul !
    
    (Roméo revient des toilettes, sans un bruit.)
    
    Roméo : Qu’est-ce tu fous ?
    
    Siriac (sursautant) : Euh…
    
    Roméo : Tu te fais du mal…
    
    Siriac : Tu tires jamais la chasse ?
    
    Roméo : Bah, j’ai juste pissé, tu la tireras ?
    
    (Il sort vers la salle de bains. Siriac hésite un instant, regarde encore vers la salle de bains, puis ouvre la porte de la chambre et y entre. On devine les rires de Juliette et Éloïse. La porte se referme. Un silence. Roméo revient.)
    
    Roméo (cherchant Siriac) : T’es aux chiottes ?
    
    (Un silence.)
    
    Roméo : Eh ben bonne nuit.
    
    (Il ouvre la porte de la ...
    ... chambre et y entre.)
    
    La voix de Roméo : Vous avez déjà éteint, les filles ?
    
    (La porte se referme. Un silence. On entend soudain un hurlement et des rires, puis des cris. La porte de la chambre s’ouvre à nouveau. Siriac, en caleçon, en est expulsé avec violence et s’étale de tout son long dans le salon.)
    
    Siriac (se relevant) : Oh, tu fais chier ! Tu pourrais partager, un peu…
    
    (Le jean et la chemise de Siriac sont projetées en boule depuis la chambre et lui tombent dessus. La porte se referme en claquant.)
    
    Siriac (ramassant ses affaires) : Pfffff !
    
    (Il pose ses affaires sur une chaise et sort vers les toilettes. Un silence. On entend quelques gémissements étouffés monter de la chambre. Siriac revient, s’avance en direction de la chambre et colle son oreille contre la porte. Il écoute un instant.)
    
    Siriac (à voix basse) : Salaud, va !
    
    (Il se retourne et va éteindre. Le salon n’est plus éclairé que d’une infime lumière tamisée qui provient des fenêtres donnant sur la rue. Un trait de lumière passe également sous la porte de la chambre. On devine Siriac s’allonger et se glisser dans le duvet, puis chercher quelques secondes une position confortable. Le silence n’est plus troublé que par la respiration troublée de Siriac et par de fugaces soupirs et gémissements réprimés.)
    
    Siriac : Comment tu veux dormir avec ça à côté !
    
    (On entend soudain une longue plainte.)
    
    Siriac (attentif) : Ah, ça c’est Juliette !
    
    (Puis une longue série de râles saccadés, ...