1. I - Liaisons dangereuses (35)


    Datte: 18/12/2018, Catégories: Hétéro Auteur: flyx13, Source: Xstory

    ... balancer. Je la savais manipulatrice, j’en ai été un témoin privilégié, mais là, elle a poussé le concept très loin...
    
    J’arrive chez moi et file devant mon ordinateur histoire d’essayer de confirmer ce que je pense. Je tape « Bridie Walsh » mais ne trouve rien qui correspond, si ce n’est des dizaines et dizaines de profils. Apparemment, son nom de jeune fille est très répandu en Irlande. Puis, je cherche avec « Typhaine Walsh » et là, bingo, je trouve rapidement un profil Facebook dont le nom est « Typhaine Dutellier-Walsh » et dont la photo représente Typhaine et Fred portant leur fille dans leurs bras. À moins qu’il y ait une autre bombe rousse qui se nomme Typhaine Walsh dans le secteur, il est à présent certain que c’est elle qui est à l’origine de toute cette merde.
    
    Je devrais être en colère mais même pas, je me sens découragé et surtout con parce que, au final, maintenant que la pression est retombée, je me rends compte que tout ça est arrivé par ma faute. Rien ne m’obligeait à accepter de faire le défi de Jenny, et si je lui avais dit merde, elle n’aurait rien eu à raconter à Typhaine. Et je ne peux pas lui reprocher de lui en avoir parlé vu que moi-même j’en ai parlé à Shama. Comment pouvait-elle imaginer que sa belle-sœur ferait une chose pareille ? Maintenant que tout est clair, je regrette affreusement tout ce que j’ai pu lâcher à Jenny tout à l’heure. Je ne sais pas jusqu’à quel point mes mots l’ont touchée, mais il est clair qu’ils ne l’ont pas laissée ...
    ... indifférente tant elle s’est figée quand elle a entendu mon laïus. Je sais pourtant que c’est très mauvais de réagir à chaud mais je me suis emballé. Si ça se trouve, aujourd’hui, j’ai perdu deux des personnes les plus importantes pour moi, tout ça parce que je suis pas foutu de réfléchir avant de faire ou dire n’importe quoi ! Ce soir, je n’ai pas faim, je me contente d’aller me doucher avant de me fourrer sous mes draps. Cette nuit fut courte, agitée et en aucun cas reposante.
    
    Je me lève le lendemain matin tout aussi fatigué que la veille, pas envie d’aller au boulot aujourd’hui, d’autant plus qu’avec ce que j’ai dit à Jenny, je ne pense pas qu’elle va m’accueillir à bras ouverts. Je traîne toute la matinée comme un fantôme, j’ingurgite du bout des dents un petit bol de céréales avant de m’affaler dans le canapé, me refaisant toute l’histoire du début jusqu’à la – triste – fin, relevant toutes les occasions que j’ai eues de pouvoir tout arrêter avant de commettre l’irréparable. Je n’ai fait que manipuler Marion pour arriver à ce que je voulais, tout comme Typhaine au final, je ne vaux apparemment pas mieux qu’elle.
    
    Pour l’après-midi, je me force à bouger pour aller faire un tour de moto, histoire de prendre l’air et de me changer les idées. Pas de destination, ni de but précis, je veux juste rouler, le seul écart intentionnel que je fais m’emmène à proximité du salon et je suis rassuré en voyant le scooter de Marion garé devant. Si elle est là, c’est qu’elle va bien, ou ...
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