On emménage sur l'île - Histoires de Sexe

On emménage sur l'île

... douce en vérifiant son décolleté, des plus conventionnels pourtant.

Je regardai la robe rouge de ma femme et soupirai, la pauvre n’avait pas encore compris, elle me jetait un regard intrigué en prenant une gorgée à son verre étroit. Le commandant non plus apparemment, je me levai et, à la surprise de tous, montai sur scène et d’un coup sec enlevai la barbe du magicien qui ne bougea pas d’un poil…

— Oooohhhh… fit la foule éberluée.

Puis son haut de forme et sa perruque de cheveux gris. Laissant tout ça tomber au sol, une colombe s’échappa du chapeau, se posa sur mon épaule et me mordit l’oreille avant de s’envoler.

— Oooohhhh… Encore la foule.

Marie éclata de rire tandis que le capitaine bondissait sur ses pieds et aboyait des ordres pour qu’on remette ce voleur au cachot. Je pris une bonne gorgée de bière devant la foule éberluée qui ne pouvait comprendre ce qui se passait.

— Cette fois, dis-je de l’estrade au commandant quand ses hommes eurent emmené le malfrat, il faudrait peindre les murs de sa cellule en rouge, où laisser ma blonde avec lui.

Quelques rire et… oh ! Une jolie grimace de ma femme. Comme il n’y avait plus de spectacle et que les gens semblaient s’ennuyer, je dis :

— J’ai une bonne histoire à vous raconter, voulez-vous l’entendre ?

Tout le monde m’y encouragea, sauf Marie évidemment qui hocha la tête en soupirant.

— L’autre jour, moi et un copain on discutait sur les différentes façons de faire l’amour :

Des rires francs, yes ! ...

... Popa était parti, mais Marie plissa les yeux, découragée de son homme apparemment, pendant que je finissais ma bière.

— Vous savez, Marie et moi on a atteint une parfaite compatibilité sexuelle.
— Oooohhhh, fit l’assemblée, et Marie, que le commandant regardait, rougit.
— Wais, hier on a eu tous les deux mal à la tête.

Encore des rires.

Pendant que toute la foule rigolait de mes blagues éculées, elle se leva et me rejoignit, ils l’applaudirent et elle me tassa d’un coup de hanche en disant à l’assistance :

— J’en ai une bonne moi aussi, voulez-vous l’entendre ?

Tout le monde dit oui évidemment.

— La semaine passée, on est allés à un conventum d’anciens du secondaire de mon beau Paul.

Là, ça rigola franchement, pendant que Marie me faisait un beau sourire avant de prendre une gorgée.

— J’en ai une meilleure, minou : un chevalier part en croisade…

Les rires résonnaient jusque dans la tourmente qui s’abattait toujours sur l’île et sans répit. Non seulement la tempête ne se calmait pas, mais elle redoublait de puissance…

Voilà ! C’était la dernière histoire de Paul et Marie. Un grand merci à tous pour avoir pris un peu de votre temps pour lire mes petites histoires et pour m’avoir laissé de si bons et de si judicieux commentaires.Un grand merci à Mirthrandir pour le dur boulot de correction qu’il a dû se taper, à cause de mon patois québécois mais surtout de la piètre qualité de mon français écrit.Et merci également à Revebebe d’avoir accepté tout ...