Platja d'Aro - Un, dos, tres... - Histoires de Sexe

Platja d'Aro - Un, dos, tres...

... mais les enfants ont décidé ça à la dernière minute. Et puis je ne savais pas l’endroit exact ; moi et l’espagnol…
— Le catalan, si tu ne veux pas vexer les locaux ! Ils sont assez chatouilleux avec ces choses-là par ici.

Antoine se contente de rire. C’est une Sophie à présent en bikini qui demande :

— Il y a longtemps que tu es ici, Antoine ?
— Sur la plage ou à Platja d’Aro ?
— À Platja d’Aro…
— Trois jours avec aujourd’hui…

Puis goguenard, il poursuit :

— Et sur la plage, assez longtemps pour pouvoir admirer ta splendide plastique que tu me caches hélas à présent ! C’est vraiment trop injuste !

Sophie pique aussitôt un fard. Elle pourrait se nicher dans un trou de souris ou de crabe, elle le ferait illico ! Pour ma part, je me contente de sourire, il est toujours flatteur d’être envié.

— Pauvre Caliméro ! Il ne reste plus qu’à te contenter de tes souvenirs…
— C’est trop triste, tu ne connais pas ton bonheur, Damien. Pour parler d’autre chose, et si on allait manger quelque part ensemble, ce soir ? Je vous invite !

Je me tourne vers ma femme :

— Oui, pas de problème. Ça te convient, ma chérie ?
— Et les enfants ?
— Les enfants ? On les gêne plutôt qu’autre chose ! (je me tourne vers Antoine) Ça doit être la même chose avec les tiens, non ?
— Ne m’en parle pas, Damien, ne m’en parle pas !

Nous bavardons encore quelques moments, puis nous nous séparons, nous étant donné rendez-vous vers 21 heures, au rond-point qui possède un cube rouge au ...

... milieu, avec un MacDo à côté. Ce fast-food n’est pas une référence gastronomique, mais on le voit de loin ! Bref, pas loin de l’Office du tourisme.

Chemin faisant, Sophie et moi discutons. Je lance la conversation sur notre ami :

— Il a l’air d’aller mieux ! Tant mieux pour lui ! Les vacances le remettront définitivement sur pied !
— Oui, il était vraiment mal, il y a six mois ! Là, il a récupéré ! Ça fait plaisir de le voir enfin comme ça, comme avant ! N’est-ce pas, mon chéri ? Mais bon, il m’a foutu la honte !
— La honte ?
— Ben oui, je ne m’attendais pas à lui ! Et j’étais quasiment nue !

Je tourne la tête vers ma femme :

— Je te signale que des tas d’hommes t’ont quasiment toute nue depuis quelques jours…
— Oui, je sais ! Mais là, c’est pas pareil ! On le connaît bien…
— Donc si je résume ta pensée : nue devant n’importe qui et en tchador devant ceux que tu connais ?
— T’es con, toi, tu sais ?

Et elle boude. Je préfère changer de sujet :

— Je reviens à ce que tu disais tout à l’heure : oui, ça fait plaisir de le voir comme ça en pleine forme ! Et il va faire des ravages ! Il a une forme d’enfer, on dirait !
— Des ravages ? Je ne sais pas… Je pense qu’il n’a pas encore fait définitivement une croix sur Béatrice.

Je suis un peu étonné de sa réflexion :

— Ah bon ?
— Oui, nous, les femmes, on sent bien ce genre de choses !
— Ah bon ?
— Tu te répètes. Moi, je te dis qu’il en pince encore pour son ex et que c’est pour ça qu’il n’y a pas une ...