Platja d'Aro - Un, dos, tres... - Histoires de Sexe

Platja d'Aro - Un, dos, tres...

... midi qu’il a acheté pas cher dans la rue.

Sophie secoue la tête :

— On n’a pas idée d’acheter ce genre de choses dans la rue, surtout par ici ! Et avec cette chaleur !
— Ce n’est pas faux… Bon, il souhaite qu’on lui apporte des trucs pour la digestion. Qui s’en occupe ? Toi ou moi ?
— Ben… je ne sais pas…
— Faire de la voile, ça te branche ?
— Tu sais très bien que ce n’est pas trop mon truc, tous ces machins-là…

Je ne réponds rien, je me contente de sourire. Ma femme soupire, elle me donne son sac de plage, gardant sa petite sacoche, puis elle se décide :

— Bon, je vais aller chercher ses médocs et je les lui apporte à son camping. Tu as le nom de son camping ?

Je le lui donne. Elle consulte son smartphone :

— Bon, ça va, je vois où. Je sais qu’il y a une pharmacie pas loin derrière, et son camping n’est pas trop loin en effet. De plus, la voiture a un GPS… Va faire ta voile, t’en meures d’envie ! Moi, je m’occupe d’Antoine !
— Tu vas jouer les infirmières ?
— Tu parles, je n’ai aucun don là-dedans ! Je vais surtout jouer les livreuses…
— Bonne livraison !
— C’est ça, rigole !

Puis elle s’éloigne, retournant vers les habitations. Je la regarde s’éloigner, ondulant du bassin. C’est un beau petit lot, ma femme, incontestablement. Puis elle disparaît de ma vue. Alors je décide d’aller faire un peu de voile, la petite séance d’hier avec Antoine m’a donné envie.

Aidée par le GPS de la voiture, j’ai vite trouvé le camping en question, puis je n’ai ...

... pas mis beaucoup de temps à dénicher le camping-car d’Antoine. J’ai toqué à la porte :

— Antoine ? C’est Sophie ! J’ai tes médicaments !
— Entre, la porte est ouverte !

À demi allongé une banquette-lit, mon malade me semble néanmoins pas si mourant que ça. Ou bien Damien a exagéré, ou bien Antoine en a ajouté une louche. Ou les deux à la fois. Je tends mon sachet en papier :

— Voici tes médicaments… Dépêche-toi de les avaler !
— Merci ! Mais je vais beaucoup mieux depuis que tu es arrivée !
— Je ne me connaissais pas des dons de guérisseuse !
— Il faut croire que oui…

Un certain silence s’installe. Quelque chose me dit que la situation est faussée, mon malade me semble diablement bien portant ! Surtout si j’en crois ce que je crois deviner du côté de son short ! Je fais comme si de rien n’était, j’insiste lourdement :

— Prends tes médicaments, tu ne vas quand même pas rester malade plusieurs jours en vacances !
— Je t’assure que je vais nettement mieux, surtout depuis que tu es là.
— Ben voyons ! Et dès que j’aurai le dos tourné, ta maladie reviendra ?
— Qui sait… dans le doute, reste à côté de moi…
— Mon métier, ce n’est pas d’être infirmière, tu sais… je suis nulle dans le domaine médical !

Il chasse cette contre-indication du revers de la main :

— Je peux t’apprendre… Pour commencer, je ferai le docteur et toi, ma belle malade !
— Tu veux m’offrir une consultation gratuite ?
— Exactement ! J’ai à cœur ton état de santé !
— Je te signale que ...