Rêverie
Datte: 11/12/2018,
Catégories:
Première fois
Auteur: Kjalimero, Source: xHamster
Je ne saurai dire quand tout cela a réellement commencé. Lors d'une de ces soirée entre amis, celle où nous avions parlé de nous toute la nuit sans voir la fête qui se déroulait autour de nous.
Peut-être était-ce avant, la fois où partis écouter du son toute la nuit dans le sous sol méconnu d'un bar minuscule nous nous sommes retrouvés au chill out, parlant de sexe à en enlaisser la nuit s'évaporer jusqu'à l'arrivée du petit matin.
Sans doute encore avant tout ça... La première fois que je l'ai vue, présentée par l'ami dont elle était devenue depuis peu la compagne . Ces premiers croisements de regard qui m'ont instantanément perdu dans les grands lacs cristallins bordés du noir profond de ses cils, cette légère odeur à peine acidulée qui fit disparaitre toutes les autres jusqu'à m'emplir complètement d'elle.
Chaque partie de son visage était une inspiration, chaque ondulation de ses cheveux une danse hypnotique, attirante, enivrante, son petit sourire timide rayonnait si fort que j'arrivais à peine le regarder.
Bref, cela a bien commencé d'une façon ou d'une autre.
Et puis le temps a passé, aujourd'hui elle vie seule et pas moi. Aujourd'hui et hier je pense à elle lorsque, plongé dans le noir à attendre le sommeil, je la revois accrochée à mes lèvres lors d'une de ces conversations qui suspendent pour un temps la rotation du monde. Elle est au coeur de mes fantasmes les plus secrets, tellement chéries, tellement cachés que je n'ose à moi-même les ...
... révéler.
Pourtant, l'attraction qu'elle a sur moi dépasse de loin ce que mon imagination a à offrir. Même en rêve je n'ose qu'à peine la toucher de peur qu'elle se sublime entre mes doigts, je pense seulement à l'admirer, la faire sourire, lui apporter un peu de bonheur. Il aura fallu ces instants de réveil tardif où la réalité se mélange aux rêves et où l'esprit ne fait que suivre un courant de coton, loin des rivages conscients de mes pensées habituelles pour que cela arrive.
Ce n'est que là qu'elle pu réellement gagner mes fantasmes, là où la peur absurde qu'elle m'inspire se perd sous l'horizon lointain de l’inconscience. A ce moment seulement j'ai pu la désirer pleinement, et comme une retenue d'eau qui se fissure, un détroit s'ouvrant brusquement sur la mer, le désir commença à affluer, irrépressible, indomptable, plus vaste et profond que les océans.
Pourtant, même ainsi, ce désir m'était presque étranger. Il m'inspira une forme sauvage de douceur, une ivresse de l'effleurement où je voulais plus que tout la parcourir de toute part mais seulement avec mes lèvres, où je souhaitais la secouer et laisser libre cours à une sauvagerie avec ma seule langue. Comme si tout le reste n'emplirait pas suffisamment mes sens. La goûter et la sentir, l'entendre et la voir, mais la toucher...peut être mais pas comme ça. Comme si de sexuel il n'y avait plus qu'elle mais pas moi.
Voilà sans doute une des formes étranges de l'adoration.
Je commençai ainsi à passer mes matinées ...