Tout cela n'est certainement qu'un début... - Histoires de Sexe

Tout cela n'est certainement qu'un début...

... qui, bien qu’à l’origine du sujet, a bien du mal à poursuivre la conversation sur le même thème. Suite à cette soirée, elle me demandera « tu crois qu’ils ont fait de l’échangisme », mais elle se garde bien de questionner Marc ce soir-là. De mon côté, plutôt habitué à ce que les autres restent discrets sur tout ce qui touche leur vie intime, je suis plutôt bluffé par la facilité avec laquelle Marc nous donne une information qui, bien qu’anodine, pourrait alimenter pour quelque temps les ragots de San Gorasa.

Une semaine passe, et nous nous retrouvons à l’occasion d’une nouvelle soirée. Certainement mise au courant par son mari de la teneur de notre précédente discussion, il semble que Sophie ne présente pas la même insouciance que Marc vis-à-vis de ce qu’il nous a raconté. Dans le fond, ses craintes sont plutôt justifiées, tant il est vrai que dans le microcosme dans lequel nous vivons, certains se font un plaisir de parler sur les autres en se permettant même parfois de les juger – souvent sur des idées fausses, d’ailleurs – et nous ne nous connaissons pas assez tous les quatre pour qu’elle puisse être sûre de notre silence. Assez vite, nous nous retrouvons donc pour discuter ensemble, et elle tient à mettre les choses au point :

— Je ne sais pas ce que Marc est allé vous raconter. Mais il ne faut pas croire tout ce qu’il dit.
— Ne t’inquiète pas, nous n’avons pas pour habitude de colporter des choses sur nos connaissances. D’ailleurs, si Marc nous a parlé, c’est ...

... qu’il a une certaine confiance en nous.
— Tu vois, ma chérie, tu n’avais pas à t’inquiéter, ajoute Marc à ma réponse.
— Oui, peut-être. Mais bon, tu n’avais pas à leur raconter cela. Qu’est-ce qu’ils vont penser, maintenant ?
— Tu sais, s’il y a un domaine dans lequel nous nous gardons bien de juger les autres, c’est certainement celui de la vie sexuelle. Tu peux donc avoir une totale confiance sur notre silence.

Sophie semble rassurée ; je décide néanmoins d’en rajouter un peu :

— Tu sais, nous aussi, nous avons nos petits secrets. Qu’est-ce que tu penserais si tu apprenais qu’en ce moment Carole n’a pas de culotte sous sa robe ?
— Tu exagères de raconter ça !

Cette fois-ci c’est Carole qui réagit.

— C’est pas vrai ! demande Sophie. Moi je n’oserai jamais.
— Bah oui, cela m’arrive de temps en temps. Pierre aime bien cela, répond Carole.
— Bientôt tu vas dire que c’est moi qui te force. Pourtant, il n’y a pas que moi qui aime ça.

Fidèle à son habitude, Carole a parfois un peu de mal à admettre qu’elle fait certaines choses parce que cela lui plaît ; histoire de se dédouaner un peu, elle préfère donc laisser l’impression qu’elle le fait à cause de moi. La conversation prend donc un ton plus badin. Cependant, le lieu ne s’y prête pas trop car il y a un peu de monde et nous sommes entourés d’oreilles indiscrètes. Un gêneur s’impose d’ailleurs dans notre cercle et la conversation reprend rapidement sur un sujet plus conventionnel.

Néanmoins, à l’occasion de ...