1. Escapade Hongroise


    Datte: 01/12/2018, Catégories: Entre-nous, Les femmes, Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    ... derrière les verres miroir de ses lunettes de soleil.
    
    Elle me fait signe du menton d’avancer. J’obtempère. Après quelques mètres, on repasse à deux voies, j’accélère et je m’éloigne de la chicane, non sans un dernier regard sur les deux policières dans mon rétroviseur. Enfin, sur les formes des deux policières plutôt, on va être honnête ! Moi les femmes en uniforme, c’est un peu mon péché mignon, depuis mon aventure avec une hôtesse de l’air, mais ça c’est une autre histoire. Peut-être qu’un jour, je vous la raconterai celle-là …
    
    J’ai retrouvé mon rythme de croisière sur l’autoroute hongroise. L’intersection vers Budapest est à quelques kilomètres, lorsque j’aperçois dans mon rétroviseur les deux motardes derrière moi. Enfin, je suppose qu’il s’agit de mes deux motardes. La première moto me double et vient se placer devant la Mercedes. L’autre reste derrière. Il s’agit bien de mes deux motardes. Même si, elles ont mis leurs casques et leurs blousons de cuir, je reconnais, bien les formes féminines de mes policières.
    
    Celle de devant me fait signe de la main de bifurquer vers la sortie suivante. Bon, qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai pourtant respecté scrupuleusement la vitesse ! J’ai mis mon clignotant quand il fallait ! Surement un contrôle ! Je suis immatriculée en Autriche, elles veulent voir mes papiers. Je ne parle pas un mot de hongrois, à peine allemand, ça va être pratique cette histoire !!
    
    La motarde de tête me fait signe de la main de tourner à droite à ...
    ... l’intersection au bout de la voie de sortie, puis au carrefour suivant vers une petite route qui nous amène devant ce qui semble être un poste de police, qui surplombe l’autoroute.
    
    Ce qui semble seulement ! Parce que ça semble désaffecté !
    
    C’est quoi cette histoire ? Les deux motardes s’arrêtent sur le parking désert. Elles mettent la béquille de leurs motos, enjambent leurs engins et s’approchent de ma voiture. Je baisse la vitre. Elles enlèvent leurs casques en s’approchant, nonchalamment de moi.
    
    La brune se penche et me dit, d’un ton sec (une main qui réajuste ses lunettes miroir, l’autre posée sur le revolver à sa ceinture) :
    
    - Utlevél !
    
    - Pardon ?
    
    - Passport !!
    
    Je fouille dans mon sac à main posé sur le siège passager, fébrilement. Le ton employé par la policière et sa posture m’ont refroidit.
    
    Je lui tends mon passeport, elle l’ouvre, le montre à sa copine, enfin à l’autre policière :
    
    - Francia ?
    
    - Euh, oui française …
    
    - La ti tia épelle la blonde qui a maintenant mon passeport entre les mains
    
    - Létisssia
    
    - What ?
    
    - Ça se prononce Lé ti ssia
    
    - Létissia
    
    Ce n’est pas gagné …
    
    - Létissia Mareussac
    
    - Euh, oui …
    
    - Get out of the car, me fait la brune de son ton autoritaire.
    
    je descende, quel temps perdu encore …
    
    - Come on, me dit-elle en m’attirant par le bras et en m’attirant vers le bâtiment.
    
    Me voilà en état d’arrestation ! J’ai rien fait, elles ne peuvent pas grand-chose, mais enfin, je ne vais pas faire la ...
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