Le Père Noël... J'y crois ! J'y crois pas !
Datte: 12/02/2018,
Catégories:
campagne,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
revede,
conte,
délire,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
... laisse voir ce que je suis en train d’écrire, et je n’en reviens pas, quand elle me lance :
— Super ton idée, Mélissa, continue. Pendant que tu y es, sois plus précise dans ta lettre au Père Noël.
— Quoi ?
— Eh bien oui, elle est loin d’être finie. Tu dois le décrire, l’homme idéal, ce beau gosse, si tu ne veux pas qu’il te ramène n’importe qui, ton pote le Père Noël. Et puis si tu l’as à la bonne, tu lui glisseras une petite phrase à la fin, pour lui dire que je veux le même, rien que pour moi. Je te fais confiance, question de goût tu es championne. Alors je résume : l’idéal masculin, en deux exemplaires. Un pour toi et un pour moi. N’oublie pas de rajouter sur ta lettre :« S’il te plaît, grand barbu. ». La politesse, ça paye toujours.
— Tu n’es pas sérieuse, là ?
Sylvie est convaincue que l’idée est bonne et m’en fait part :
— Complètement sérieuse, je t’assure. Dommage qu’on ait des radiateurs ici, sinon je t’aurais même proposé de commencer par lui envoyer des signaux avec un feu de cheminée pour qu’il te repère.
— En résumé : je continue vraiment ma lettre avec un descriptif complet du futur homme de ma vie. Plus, tout ce qu’il faut absolument qu’il soit capable de faire. Plus, je me présente telle que je suis. La triche ce n’est pas bien et ça rapporte rien à la fin. Et quoi d’autre ?
— Sois pas restrictive, tu peux mettre que s’il a un enfant ou deux, ce n’est pas un problème.
— Tout à fait d’accord, et même, sincèrement je préfère. En imaginant qu’il ...
... puisse y avoir quelques chamailleries et un peu de jalousie de temps en temps, ce serait vraiment positif pour ma fille de grandir avec un copain de jeu dans une fratrie recomposée.
— Excellent ! Bon, tu t’y colles sérieusement et je reviens te voir tout à l’heure.
— OK ! Puisque je n’ai rien d’autre à faire…
—oooOooo—
Dès que Sylvie a tourné les talons, ou plutôt ses petites bottines taille fillette, avec une douce fourrure sur le haut qui ne demande qu’à être caressée, je me suis remise à écrire.
— Ça avance ? m’interrompt Sylvie.
— Déjà de retour ?
— Rien à faire d’autre. Je peux m’asseoir ?
— Pour ?
— T’aider à faire ta lettre. À deux, on aura plus d’idées. Et je veux être sûre que tu n’oublies rien.
— Là, tu penses insister ?
— Oui, j’insiste vraiment Mélissa ! dit-elle en riant.
— Formidable !
C’est tout ce que j’ai trouvé sur l’instant. C’est une boutade, mais Sylvie a pris cela comme une invitation et elle m’offre un sourire rayonnant, heureuse de cette distraction.
— Alors, c’est quoi la suite, me demande-t-elle après avoir relu ma lettre.
— J’en suis à imaginer l’homme idéal.
— Vas-y, écris.
— Je te savais romantique, mais pas à ce point. Raconte quelques petits plaisirs.
Sylvie est avide de précision :
— Puis, il remontera sa main jusqu’à tes cuisses ?
— Hummm… Délicieuse attente.
— Oh oui. Mais je n’en écris pas plus. Pas question que je dévoile de quelle manière cet homme plein de charme me fera craquer jusqu’à mon abandon total. ...