1. Tempête


    Datte: 29/11/2018, Catégories: fh, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, Oral Auteur: Armel, Source: Revebebe

    ... apaiser avant de longues heures à la façon dont ses doigts répondaient à mes sollicitations. Heureusement, la demi-obscurité était notre complice.
    
    Je savais dans quel état devait se trouver l’intérieur du triangle évasé de son entrecuisse, mais je ne pouvais malheureusement pas, de ma place, aller m’en rendre compte par moi-même. L’imaginer fit monter la pression d’un cran.
    
    Le concert parut interminable, malgré le plaisir qu’il nous procura. Mais nous avions tous deux un tout autre feu d’artifice en gestation. Et là, nous ne pouvions absolument pas nous toucher, Julie toujours à proximité.
    
    Quand j’y repense, nous avons quand même un peu abusé… Elle n’a pas tenu la chandelle, mais bon… De toute manière, c’était plus fort que nous. Après le spectacle, nous avons décidé d’aller faire un tour du côté du port. Un ou deux manèges s’étaient installés sur l’esplanade le long du canal, peu avant la jetée, il me semble. Leurs néons multicolores venaient se superposer à ceux de l’enfilade des devantures de restaurants au pied de la ville. Il faisait nuit, désormais.
    
    Nous avons flâné, toujours en direction de la jetée, qui semblait nous attirer. À la dérobée, nous ne cessions de nous observer, Claire et moi. Je sentais poindre le désespoir de ne pouvoir nous offrir le moindre contact physique, autre que les pauvres gestes furtifs de notre voyage en voiture. Nous discutions tous trois de choses et d’autres, mais l’esprit de deux enfants auxquels nous ressemblions cette ...
    ... nuit-là était ailleurs, vous l’aurez bien compris.
    
    Julie dut pourtant s’absenter un instant, et je n’en sais plus la raison. La raison, l’autre, nous abandonna complètement alors que nous nous retrouvâmes seuls tous les deux. Nous étions assez éloignés de la file clairsemée des badauds qui se baladaient encore à cette heure tardive le long du trottoir. Nous n’entendions plus que le clapotis du chenal à proximité, le bruit assourdi du ressac au loin et les pulsations violentes du tambour qui avait élu domicile dans nos poitrines.
    
    Nous nous jetâmes littéralement l’un contre l’autre. Sa bouche charnue aux lèvres presque plates s’empara fougueusement de la mienne. Elle ne fut pas en reste. Pas plus qu’elle, je ne pus contenir l’explosion que les circonstances avaient retardée jusque-là. Elle m’enserra la taille avec force. Elle recula un instant son visage et je pus alors distinguer ses yeux pétillants à la faible lumière colorée des éclairages nocturnes. Je retrouvai avec délice les petits plis bordant ses mirettes taillées en pointes, mi-tristes, mi-gaies, comme souvent. Puis la fièvre de nos ardeurs buccales nous reprit.
    
    Nous n’y tenions vraiment plus. Inquiète, elle relâcha un instant son étreinte pour s’assurer d’un regard d’animal affolé de notre isolement. Elle me tenait fermement par la main. Sa silhouette se découpait sur la toile animée des lampes bigarrées. Elle regarda vers la jetée, vers le phare, puis m’interrogea des yeux. Je compris tout de suite ce qu’elle ...