1. Si par des nuits diverses, un fourrageur


    Datte: 26/11/2018, Catégories: h, fh, hagé, fagée, jeunes, couple, Collègues / Travail plage, train, bateau, fsoumise, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, Masturbation massage, Oral pénétratio, fsodo, exercice, tutu, lettre, mélo, nostalgie, portrait, Auteur: David Blonfali, Source: Revebebe

    ... reposent en équilibre sur leurs pointes. D’abord immobiles, ils oscillent soudain en rythme. Leurs bravos m’appellent ! Elle m’appelle ! Je tends mes pieds et bientôt nous jouons chacun avec ceux de l’autre. La chaleur de sa peau traverse la toile de mon pantalon. Je grimpe le long de ses mollets jusqu’à être bloqué par le banc.
    
    Notre bourreau à chasuble nous demande alors de nous lever. Instant de panique car je reste quelques secondes coincé avec mes jambes au fond du rang de devant. Grâce au ciel la vieillerie vient à mon secours via un genou bicentenaire – au moins– qui rend brutalement les armes.
    
    Un homme s’effondre, hurle, les autres crient à leur tour. Ces larynx surannés sont sollicités avec une violence qui les offusque, ils se rebiffent, déclenchant une salve d’expectorations qui n’en finit pas.
    
    Pendant ce brouhaha je ne pense qu’à cette fille, debout juste devant moi. Elle me jette des petits regards. Je louche sur son bras nu, fin. Je lorgne sur sa main si souple, si fraîche. N’y pouvant plus, je tente, je l’attrape dans la mienne. Je guette sa réaction. D’abord rien, pas un tressaillement. Rien ! Mais son cou s’est un peu raidi. Elle regarde droit devant elle. Puis sa main s’anime, se retourne, ses doigt se délient, glissent, forcent mes phalanges. Ses petits doigts si fins, vernis, chacun parfaitement encastré entre deux des miens, ils me serrent. Quel délice ! Ma main libre se pose sur sa hanche. Elle sursaute, pour le coup. Sa main se dégage durement ...
    ... et elle se colle au rang devant pour me fuir. Zut !
    
    Le calme est presque revenu. Des chiffons gavés de glaires sont appliqués d’autorité sur les gueules encore secouées de spasmes. La messe se poursuit.
    
    Enfin, l’impossible se produit. À force de durer, de se répéter, de recommencer incessamment les mêmes gestes éternellement abscons, on est bien obligés de se persuader que ce cauchemar ne finira jamais. Alors que je n’espère que ça, à chaque messe, la délivrance me surprend comme un poisson au bord de l’asphyxie qu’on remet à l’eau. Quelques secondes d’ahurissement sont nécessaires pour se laisser convaincre que le supplice est terminé.
    
    Pourtant c’est un spectacle, la fin. Si l’entrée dans l’église fait la part belle à la hargne des gagne-petit, aux hypocrites besogneux du centimètre, en revanche la sortie est bestiale. Une fois que ça a compris, ça se lève et ça galope tant que ça peut. Tu mettrais le feu à la bergerie que les moutons ne s’en iraient pas plus vite.
    
    Les faux-semblants sont à présent délaissés, on se rue proprement. On griffe, on mord s’il le faut, on insulte en tous cas. L’église gerbe ses fidèles. Par la grand porte aux battants rabattus, ce vilain clocher a maintenant une chouette diarrhée. Il en perd tous ses dévots jusqu’au dernier.
    
    Bien vite je suis éjecté par cette marée. Encore à la traîne, je vois mon bataillon s’en aller devant moi. J’aperçois en arrière mes douze grains de beauté précédés de leur belle poitrine. Je ne l’avais jamais ...
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