Une soirée banale... (4) - Histoires de Sexe

Une soirée banale... (4)

La route, calme, défile sous mes phares. Malgré le fait que Vanessa soit endormie juste à côté, j’ai laissé un petit fond de musique. Et c’est dans cette ambiance reposante, que je fais le bilan sur la soirée et sur toutes les choses qui sont arrivés avec Mathilde et Vanessa qui dort profondément à mes côtés. Je porte d’ailleurs toujours la culotte, de celle-ci, souillée. Je passe lentement un doigt sous la lisière de mon jeans afin de sentir sous mes doigts le doux contact de la dentelle. Ce simple contact déclenche un petit frisson faisant remonter à mon esprit les fortes émotions de la soirée. J’ai découvert Vanessa comme je ne la connaissais pas. J’avais déjà imaginé quelques petites choses avec elle à l’occasion, mais sans jamais oser tenter une approche du fait de notre amitié. Mais l’éloignement dû aux études supérieures, quelques années de plus et un peu d’alcool ont certainement aidé ce soir.

D’ailleurs j’aurais bien aimé que l’alcool puisse expliquer les piètres performances dont j’ai été l’auteur. Je me rappelle parfaitement chaque moment et pourtant je suis incapable de mettre le doigt sur la cause. Il est vrai que je réalisais une sorte de fantasme et que je n’avais pas eu d’occasion depuis un moment mais tout de même…

C’est emporté dans toutes ces pensées que je ne me rends compte qu’au dernier moment que je ne suis plus tout à fait sur ma ligne de route et qu’une voiture se rapproche. Je mets donc subitement un coup de volant vers la droite, rien de ...

... violent, juste de quoi remettre la voiture de notre côté et éviter la collision.

Pendant que je me maudis d’avoir été si peu attentif, j’entends un peu de bruit à mes côtés et en jetant un coup d’œil, je vois que tout ça a réveillé Vanessa qui émerge petit à petit d’un sommeil qui paraissait profond.

— C’était quoi ?

— Rien, juste une voiture qui arrivait en face et j’ai dû mettre un petit coup de volant, tu peux te rendormir.

— On arrive bientôt chez moi, je vais plutôt te tenir compagnie.

— Si tu veux.

Elle semble en meilleur état que lorsqu’elle est entré dans la voiture. Un petit silence s’installe alors, sûrement repense-t-elle à cette soirée. Regrette-t-elle ce qu’il s’est passé ?

— Tu sais par rapport à ce soir…

— T’inquiète pas avec Mathilde on ne parlera pas de ce qu’il s’est passé. Et personnellement j’ai bien apprécié tout ça. C’est dommage qu’on n’ait pas pu continuer. Et disant cela, elle vient coller sa tête sur mon épaule et sa main s’égare sur ma cuisse.

— Vanessa, ça va ?

— Oui, et si tu as peur que je sois encore un peu bourrée, ce n’est plus le cas depuis que je suis réveillé.

Je ne réponds pas et continue à conduire en essayant de ne pas penser à sa main qui ne bouge pas de ma cuisse.

— C’était quand même une sacrée soirée, et ça on te la doit Max.

— Ah bon ?

— Oui, si tu n’avais pas proposé ce jeu, nous ne nous serions pas amusés tous les trois et je n’aurais pas pu réaliser deux de mes fantasmes.

— De rien, moi ...