1. Luna et le docteur


    Datte: 11/02/2018, Catégories: fh, médical, lunettes, amour, volupté, revede, pénétratio, Auteur: Resonance, Source: Revebebe

    « Ce n’est pas juste », pense Luna, « pas aujourd’hui…»
    
    Luna est vêtue de ses seules lunettes, debout devant le miroir, inondée par la lumière crue de la salle de bain révélant ses cheveux noirs emmêlés, son corps gracile aux douces courbes, sa peau frémissante appelant la caresse.
    
    Mais elle ne voit que ses yeux rougis, sa gorge enflée, source de la douleur aiguë qui vient de la réveiller.
    
    La veille au soir, Luna était pourtant en pleine forme. Si elle est restée longtemps sans dormir, c’est que son âme et son corps vibraient d’anticipation. Il a fallu du temps avant que la fatigue ne la submerge, ne l’emporte vers le sommeil, une dernière pensée, une dernière vision de corps s’offrant l’un à l’autre se transformant doucement en rêve.
    
    Car c’est aujourd’hui qu’elle devait, sitôt son fils déposé à l’école, aller retrouver Lucas, chez lui, pour la première fois. Elle avait tant rêvé de ce moment…
    
    Mais il y a cette fièvre qui n’est plus celle du désir, cette douleur, cette faiblesse. Elle, habituellement si vive, si énergique, voit ses mouvements ralentis, elle peut à peine tenir debout. Pourquoi faut-il que son corps la trahisse maintenant ?
    
    Luna soupire, se résigne. Elle revient vers son téléphone, réorganise en pensée sa journée, pense à l’aide qu’elle va devoir demander à Agnès, sa voisine oisive et trop bavarde, mais toujours prête à rendre service. Pour elle, ce sera le lit, en attendant d’aller mieux.
    
    Un peu plus tard, du fond de son lit, Luna envoie ...
    ... un message désolé à Lucas, avant de sombrer dans un sommeil agité et fiévreux, bercée par le bruit de la pluie qui tombe, au dehors.
    
    Elle se réveille en début d’après-midi. Elle est encore affaiblie, mais la douleur s’est atténuée, la fièvre est là mais plus aussi forte. Son corps est alangui, la sensation est presque agréable, bien différente de l’infinie faiblesse du matin.
    
    Luna entend des bruits dans la maison, elle n’est pas seule.
    
    Elle met ses lunettes, regarde l’heure, soupire, il est bien trop tard. À quelques heures près, elle aurait pu secouer sa torpeur, et se rendre quand même à son rendez-vous, le pic de sa fièvre est tombé au plus mauvais moment.
    
    La porte de la chambre s’entrouvre, le visage d’Agnès apparaît.
    
    — Bonjour, te voila réveillée ?
    
    Luna se serait bien passée de la présence d’une garde-malade. Elle préfère avoir du temps seule. Elle s’efforce d’avoir l’air le plus malade possible, annonce d’une voix dolente :
    
    — Je me sens toute faible, tu sais, je crois que je vais encore dormir…
    
    Agnès comprend et referme la porte.
    
    Luna enlève ses lunettes, retombe en arrière, sur l’oreiller, se détend. Elle n’a rien d’autre à faire qu’à attendre. La pluie a cessé, mais elle voit le ciel gris par la fenêtre, les nuages qui filent, elle apprécie la chaleur de son lit.
    
    Elle repense à Lucas, à cette première fois reportée.
    
    Elle se met à égrener ses souvenirs, ces pensées douces et fiévreuses qui l’ont habitée depuis quelques jours, celles sur ...
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