1. Virginie


    Datte: 20/11/2018, Catégories: ff, fbi, jeunes, extracon, voisins, grosseins, dispute, intermast, Oral init, Humour initff, Auteur: Skratsch, Source: Revebebe

    ... bégayer.
    — Me calmer ? alors que ma meuf baise dans mon dos avec une salope de gouinasse ??? hurla-t-il derechef.
    
    Je n’avais encore jamais vu Fabien aussi énervé. La terreur me clouait sur place.
    
    — Mais…
    
    Il poursuivit, toujours hurlant :
    
    — Et vous me prenez pour un con, en plus ! Vous vous êtes quasiment sautées dessus sous mon nez, et vous croyiez que j’avais rien remarqué ?
    — Mais enfin, Fabien…
    — Ne me parle plus ! je veux plus t’entendre !
    
    Il se jeta soudain sur moi, me dominant de toute sa taille, et leva le bras pour frapper. Je tentai vainement de me protéger de mes mains et baissai la tête, attendant que le coup vienne. Mais rien ne se passa. Je relevai les yeux, surprise. Fabien, me tournait le dos, il semblait s’être calmé. J’essayai de m’approcher de lui, mais avant que j’aie pu dire un mot, il lâcha froidement :
    
    — Prends tes affaires et vas-t’en.
    — Quoi ?
    — Barre-toi, connasse ! Va retrouver ta gouine et fous-moi la paix !
    
    Fabien ouvrit mon armoire, jeta un sac sur le lit et commença à sortir mes affaires violemment. Je n’osais faire le moindre geste. Il ferma finalement le sac, me le jeta dans les bras, m’attrapa sous l’épaule et me balança dans le couloir, puis ferma violemment la porte dans mon dos.
    
    Je fondis en larmes. Je venais de me faire virer de mon appart par mon petit copain à cause d’un stupide malentendu, et je n’avais sûrement aucune chance de le récupérer. Mais surtout, ses paroles m’avaient blessée. Il m’avait insultée, ...
    ... méprisée, et rabaissée plus bas que terre. Et maintenant, j’étais perdue, je ne savais plus quoi faire. J’étais recroquevillée dans l’allée, misérable, serrant le sac contre moi comme si ma vie en dépendait. Tout ce que je possédais se trouvait là-dedans, je n’avais nulle part où aller, personne auprès de qui me réfugier…
    
    Je sentis soudain une présence chaude contre moi. Deux petits bras menus m’entourèrent les épaules et une joue chaude se colla à mon visage couvert de larmes. Je levais les yeux et croisait un regard vert émeraude dans un visage désolé et compatissant. Sans vraiment réfléchir, je la repoussais. C’était sa faute, si j’en étais arrivée là. Si je ne l’avais pas rencontrée, si je n’avais pas suivi ses conseils… En réalité, j’étais trop désespérée pour m’en sortir sans une personne à haïr, et encore trop sous le choc pour en vouloir à Fabien. L’esprit humain est décidément bien complexe. Mais Virginie ne se laissa pas intimider et me reprit à nouveau dans ses bras, chuchotant des paroles réconfortantes à mon oreille et caressant doucement mes épaules. Je n’ai jamais compris pourquoi, quand une fille pleure, une autre vient toujours lui caresser l’épaule, et le pire c’est que ça marche. Je me sentis subitement à nouveau en confiance avec elle et me jetai dans ses bras pour pleurer au creux de son cou. Je dus la broyer entre mes bras, mais elle ne sembla pas gênée outre mesure et continua de me chuchoter des mots rassurants à l’oreille. À vrai dire, j’étais trop ...
«12...91011...16»