1. Jérém & Nico SAISON 1 Episode final


    Datte: 17/11/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... certaine tristesse dans la voix.
    
    « Mais tu dois en tomber plein de mecs en boîte… » je tente de dédramatiser.
    
    « Oui, oui, j’en tombe, oui… enfin, j’en tombais… là, j’ai même plus vraiment envie… c’est avec lui que j’ai envie d’être… je donnerais une fortune pour sentir l’odeur de sa peau, pour le serrer contre moi, pour passer une nuit avec lui… une fortune pour avoir le plaisir de lui offrir du plaisir… ça m’est arrivé de coucher avec des mecs et de jouir en pensant à Juju… ».
    
    « T’es vraiment accro… ».
    
    « C’est idiot… alors que je n’ai rien à espérer… » il considère ; avant d’enchaîner, sans transition : « et toi alors… t’as pas ton garde du corps ce soir ? ».
    
    Et de trois. Mais tant pis. Je suis prêt à partager ma détresse avec celle de Martin.
    
    « Je ne le vois plus… il m’a largué… ».
    
    « Ah… mince… ».
    
    « Je suis désolé de t’avoir laissé en plan la dernière fois… » je profite pour m’excuser.
    
    « J’avoue que ça m’a fait bizarre… moi non plus, je ne suis pas habitué à me faire planter… mais bon, je ne peux pas te blâmer… si un étalon pareil vient me chercher, devant plein le monde en plus, je me laisse faire moi aussi… et puis, je pense que tu espérais mieux que juste du sexe avec ce mec… ».
    
    « Moi, oui… mais je me suis trompé sur lui… lui il voulait juste baiser… ».
    
    « Dis… ça te dit d’oublier nos bombasses impossibles et d’aller prendre un verre chez moi ? ».
    
    C’est la deuxième fois on me propose ça cette nuit. J’hésite.
    
    « On n’est pas obligé de ...
    ... baiser… » il précise, en se marrant « on peut juste discuter ou mater un film… ».
    
    Oui, c’est la deuxième fois qu’on me propose ça cette nuit. Et cette fois, je décide d’accepter.
    
    « Super, je n’habite pas loin, à Port St Sauveur… ».
    
    Je n’ai pas envie de me retrouver seul à ruminer dans ma chambre, et Martin m’inspire confiance. Je l’ai trouvé touchant et sincère lorsqu’il m’a parlé de ce qu’il ressent pour Julien ; comme quoi, en grattant un peu sous la surface, dans chaque coureur peut se cacher un esprit sensible.
    
    Il est 3 heures du mat lorsque nous quittons le B Machine. Après une overdose de décibels, ça fait du bien de retrouver le silence de la nuit ; tout comme, après les températures tropicales de la boîte, ça fait du bien de retrouver un air plus respirable.
    
    Le vent d’Autan souffle toujours, et la fraîcheur nocturne est la bienvenue.
    
    Nous contournons le parking en spirale, alors que nous entendons voler un : « Bande de pd ! » sur notre passage.
    
    « N’y fais pas attention… surveille juste du coin de l’œil qu’ils n’approchent pas… et si tu les vois approcher, cours le plus vite possible, et n’arrête pas tant que tu n’as pas croisé du monde… j’ai un pote qui s’est fait démolir par une bande de casseurs… ».
    
    « Des casseurs ? ».
    
    « Des casseurs de pd… ».
    
    « Oui, ça existe… » fait-il, devant mon étonnement.
    
    Nous sortons des petites rues et nous débouchons sur les allées Verdier.
    
    Nous n’avons pas fait 100 mètres qu’une silhouette blanche rentre ...
«12...456...15»