Jérém & Nico SAISON 1 Episode final
Datte: 17/11/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... allongé sur moi, il m’a embrassé ; il m’a souri, je lui ai souri…
Pazza idea, io che sorrido a lui/Idée folle, alors que je souris à lui
Sognando di stare a piangere con te/Tout en rêvant de pleurer dans tes bras
Folle, folle, folle idea sentirti mio/Folle, folle, folle idée de te sentir à moi
Se io chiudo gli occhi vedo te/Si je ferme les yeux c’est toi que je vois.
Pazza idea.../Idée folle, que de coucher chacun de notre côté… alors qu’on est fait l’un pour l’autre…
Ainsi, après avoir partagé nos solitudes et nos détresses, Martin et moi avons partagé le plaisir ; puis, nous nous sommes assoupis l’un à côté de l’autre.
Il est 4h30 du mat lorsque je me réveille, en sursaut. Il fait chaud dans l’appart et je sors chercher de la fraîcheur sur le balcon.
Je regarde la ville endormie, j’écoute le silence de la nuit ; Jérém me manque à en crever.
Je repense à ce maudit vendredi, la dernière fois qu’il est venu chez moi. Je le revois, planté sur le pas de porte, si distant, le regard fuyant, me demandant de lui rendre sa chaînette, pressé de repartir.
J’avais dû insister pour qu’il rentre, et j’avais dû ramer pour qu’il me laisse lui faire plaisir : et même s’il avait fini par se laisser faire, ce jour-là, le sexe avait été incroyablement triste.
Jérém semblait ailleurs, perturbé par une sorte de mélancolie, par un malaise palpable que même son attitude de macho, qui sonnait d’ailleurs un brin forcée, n’avait pas réussi à masquer.
Et puis il y ...
... avait eu l’accident de la capote tombée de son jeans, ses mots blessants, sa goujaterie, qui sonnait fausse elle aussi ; je repense à son regard, toujours ailleurs, à sa jambe, animée par une sorte de tremblement nerveux.
« Ça ne peut pas finir comme ça entre nous ! » j’avais essayé de le retenir.
Je le revois, là, devant moi, muré dans son silence, le regard posé sur la poignée de la porte ; je revois ses traits figés, ses paupières qui clignent nerveusement, ses lèvres serrées, parcourues par un frémissement incontrôlable ; sa pomme d’Adam qui bondit sous l’effet d’une déglutition fiévreuse ; ses yeux qui se ferment lourdement, se rouvrent ; ce petit mouvement de sa tête sur le côté, comme s’il voulait chercher mon regard, avant que ses yeux ne se perdent à nouveau dans le vide.
J’ai eu l’impression de me retrouver devant un garçon qui n’était pas mon Jérém ; un garçon qui se faisait violence pour être aussi méchant, pour me blesser et m’éloigner de lui :
« Il n’y a toujours eu que ton cul qui m’intéressait ! » ; « Le mec de la piscine, c’est pas moi qui t’a dit de baiser avec… » ; « T’es pas le seul mec que j’ai fait couiner… ».
Ma colère aveugle ; mon coup ; son coup.
« T’es vraiment qu’une petite merde ! »… « tu vas dégager de ma vie ! ».
Maman qui débarque.
Et je repense à son dernier regard avant de partir, ce regard qui me brise le cœur davantage encore que ses mots cruels ; ce regard perdu, rempli de désolation, de chagrin, et de regret. Ce que ...