1. Histoire des libertines (9) : deux « salopes » au Moyen-Age : Frédégonde l'impitoyable, Théophano la scandaleuse, impératrice de Byzance.


    Datte: 14/11/2018, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    Sous l'influence de l'église, le libertinage qui caractérisait au moins la haute société sous les Grecs et les Romains disparaît ou est beaucoup plus dissimulé.
    
    Quelques « personnages » émergent cependant de cette période.
    
    FREDEGONDE LA SANGLANTE
    
    Dans ces temps obscurs, ce personnage fait froid dans le dos pour sa perversité et sa cruauté.
    
    Née à Montdidier vers 545, on ne sait rien sur ses origines, mais on pense qu'elles étaient basses.
    
    Frédégonde l'ignoble était une servante, belle assurément mais qui se hissa jusqu'à la couche du roi Chilpéric Ier par la ruse et l'assassinat.
    
    Née esclave, Frédégonde était destinée à devenir courtisane dans un village gaulois. Mais un abbé la place comme servante chez l'un des fils de Clotaire, le roi des Francs. Très vite, la jeune femme découvre les secrets de la cour mérovingienne et devient la confidente d'Audowère, l'épouse du fils cadet de Clotaire. Novembre 561, le roi meurt. Ses quatre fils se partagent le royaume. Chilpéric, violent et impulsif, se débarrasse d'Audowère et prend Frédégonde pour maîtresse. Son frère Sigebert, lui, chef de guerre talentueux qui emporte le respect de tous, épouse Brunehilde, fille du roi wisigoth d'Espagne, aussi belle qu'instruite. Chilpéric, à la fois ébloui par cette alliance prestigieuse et rongé par la jalousie, décide alors d'épouser la soeur de Brunehilde, Galswinthe. Mais Frédégonde n'est pas de celles que l'on peut impunément délaisser...
    
    MAITRESSE DU ROI, ELLE SE ...
    ... DEBRASSE DE DEUX REINES
    
    Elle devint donc vers 560, servante de la reine Audovère (+580), première épouse de Chilpéric Ier (539-584), roi de Neustrie et s'employa à tout pour faire perdre cette dernière.
    
    D'une grande beauté, elle se fit remarquer le roi et devint sa maîtresse. En 564, alors que Chilpéric était en guerre contre les Saxons, la reine Audovère accoucha de son quatrième enfant, une fille que l'on prénomma Childesinthe. Pendant le baptême, Frédégonde saisit l'occasion pour faire perdre la reine en lui conseillant de tenir elle-même, sa fille sur les fonts baptismaux. Hors cela créait des liens fraternels entre les parents et donc leur mariage devenait un inceste. Alors Audovère dans toute son innocence, accepta. Peu après, elle fut répudiée et partit pour le couvent de Mans pour y finir ses jours.
    
    Frédégonde vécut comme une reine en titre jusqu'au jour où l'on apprit le mariage de Sigebert, frère de Chilpéric et roi d'Austrasie. Sigebert se maria avec Brunehaut, fille du roi des wisigoths d'Espagne.
    
    Chilpéric se vit dans l'obligation de se trouver une épouse digne de lui. Il se maria avec Galswinthe, soeur ainée de Brunehaut. Celle-ci, à peine mariée, ne tarda pas à déchanter si bien qu'elle demanda à son époux l'autorisation de retourner en Espagne. Galswinthe est une femme douce et vertueuse, mais au physique quelque peu ingrat, comme le rapportent les chroniqueurs. En 567, le mariage royal est célébré, mais la malheureuse Galswinthe est épousée uniquement ...
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