1. Première expérience à trois


    Datte: 07/11/2018, Catégories: ff, ffh, fbi, inconnu, uniforme, hépilé, fépilée, vacances, bain, campagne, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, Oral 69, fdanus, uro, confession, Auteur: Amateur de mots et de..., Source: Revebebe

    ... me suis progressivement libérée de ma pruderie, qui parfois frôlait la pudibonderie, même si ma carnation naturelle de blonde ne me permet pas toujours de masquer les rougeurs qui empourprent mes joues et mon front lorsque Patrick me demande, avec un raffinement que je devine calculé, de préciser certains détails.
    
    Comme à chaque fois qu’un moment de liberté nous permet de nous livrer à cet exercice de confession, je me suis lovée, pelotonnée dans le canapé qui lui fait face. Après la parution de son dernier texte sur Rêvebébé j’ai compris que mon tour était arrivé. Depuis plusieurs jours, j’ai préparé le moment de cet aveu. Quel épisode choisir qui révèle une part cachée de ma personnalité, de ma sensualité ? Hier, avant de m’endormir, j’y réfléchissais alors que mon mari dormait de son habituel sommeil de plomb. Il m’est alors venu à l’esprit cette étrange et éphémère aventure, survenue l’année de mes 23 ans.
    
    Je poursuivais mes études à Paris et, à l’occasion des vacances d’été, j’avais décidé d’accepter l’invitation d’une amie à la rejoindre chez ses parents au bord de la mer. Comme la plupart des étudiantes, mes finances étaient aussi idéales que le paletot de Rimbaud. En un mot, si je voulais couvrir les frais de cette semaine basque il me fallait économiser sur ceux du transport. Les sites de covoiturage n’étaient pas aussi développés qu’aujourd’hui et, malgré les mises en garde de mes parents, la seule solution pour réduire mes dépenses était de partir en ...
    ... stop.
    
    Un, deux, trois, quatre autostoppeurs s’échelonnent devant moi. Le long de l’allée de platanes à la sortie de la capitale, chaque candidat à la migration estivale s’aligne, le pouce levé, par ordre chronologique d’arrivée. Échappées des embouteillages des boulevards périphériques les voitures, comme les chevaux jaillissant des boîtes de départ, se lancent à l’assaut du grand sud. Surchargées de tentes, de gamelles et de têtes blondes collées aux vitres, elles défilent en prêtant aux autostoppeurs autant d’intérêt que la Sainte Famille Machin aux amoureux des bancs publics.
    
    À quelques mètres devant moi un rescapé des sixties façon Larzac s’engouffre dans une Twingo vert pomme. Je viens de gagner une place ! Ce début de mois d’août est une invitation au voyage. Il fait déjà très chaud malgré l’heure matinale et je ne regrette pas de m’être habillée légèrement. Le coton Liberty que la légère brise fait virevolter accentue cette sensation de liberté tant espérée. C’est la première fois que je m’habille aussi légèrement. Maman m’aurait sûrement fait remarquer que ma robe est un peu courte et papa aurait froncé les sourcils en remarquant que je ne porte pas de soutien-gorge. Quel bonheur ! Le soleil qui perce maintenant la ramure des platanes cajole sans l’agresser ma peau de blonde. Je me surprends à rêver. L’air tiède sent encore un peu les gaz d’échappement et le chant des merles qui se poursuivent de branche en branche est couvert par le vrombissement des moteurs, mais je ...
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