L'étalon aiguille (Tome 3) (1)
Datte: 09/02/2018,
Catégories:
Transexuels
Auteur: Sam Botte, Source: Xstory
... genouillères en espérant qu’il allait me servir le petit déj’ au lit, là, oui, je me suis éclatée, comme tu dis. En plus, je te montrerai tout à l’heure, mais c’est de la super came, ses affaires, à Lydie ! Après, sur le chemin de Grenoble, surtout avec le coup des flics, je flippais plus qu’autre chose à l’idée d’un contrôle d’identité. C’est pour ça que ce matin, j’ai pris l’avion et non ma bagnole. Enfin, hier après-midi et hier soir, j’étais tellement préoccupée par le fait de ne plus pouvoir aller bosser et vivre "comme avant" si j’ose dire, que je n’avais pas le cœur à profiter de ça. Mais ça a été un soulagement, tu peux pas imaginer, que Phil me dise qu’il le connaissait, enfin, qu’il la connaissait !
— Et ce matin, dans l’avion?
— Tu veux que je te dise? J’ai pas osé mettre la robe et les genouillères, parce que j’avais tout sauf envie de me faire draguer ou emmerder par un mec !
— Tiens donc ! On dirait que ça va changer ta façon d’être avec les nanas si tu redeviens un jour celui que tu étais ! … Non, fais pas la gueule, c’est "just for fun", Sam… Tu sais que je sais bien que tu n’es pas comme ça… Je voulais te faire marcher !
— N’empêche que j’ai eu raison, car même habillée "sage", il y a eu un mec, il faut que je te raconte, c’est trop drôle, on aurait presque cru moi, enfin, je veux dire moi "avant" : ça a commencé à la gare routière à Grenoble, j’attendais comme tout le monde la navette pour Satolas, enfin, on dit Saint Ex’, maintenant, et il y a ...
... un mec qui me regardait, manifestement intéressé par mes bottes et mon manteau. Mais, bon, je n’y prête pas attention. Le car arrive, on monte dedans, moi, tu me connais, je laisse d’abord tous les angoissés se précipiter, tu sais, des fois que le chauffeur taillerait la route avant d’avoir pris tout le monde, et j’attends patiemment sur le coté du car. J’avais pas fait attention que le mec attendait comme moi, et on se retrouve être les deux derniers à monter.
— Et il était comment comme mec, raconte, tu m’intéresses…
— Trente, trente cinq ans, taille moyenne, habillé plutôt décontracté, mais classe, pas mal en fait. Mais c’est pas ça qui est important !
— Mais si !
— Laisse-moi continuer… J’ai senti qu’il s’est arrangé pour toucher le cuir de mon manteau quand j’ai monté les trois marches du bus, puis à nouveau quand j’ai filé mon billet au chauffeur. Je suis allé m’asseoir et lui s’est retrouvé à coté de moi, mais on était séparés par la travée centrale.
— Tiens donc ! Comme par hasard !!!
— Ben oui, là il n’a pas pu le faire exprès, il ne restait presque plus de places libres. Il n’a même pas cherché à s’asseoir juste sur le siège à coté du mien, alors… Tu vois comme tu es mauvaise langue !
— Et après?
— Et bien, juste en arrivant au péage à Satolas, il m’a demandé "Excusez-moi, Mademoiselle, est-ce que je peux vous demander quelque chose?". Je lui réponds que oui et il me dit alors, je te jure, j’aurais cru moi, "Vous voulez bien me dire où vous ...