1. Les aventures de Françoise (5)


    Datte: 06/11/2018, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Micky, Source: Hds

    Ce matin là en ouvrant le courrier, Gérard, le mari de Françoise, eut un sursaut. Il montra aussitôt la lettre à son épouse :
    
    - Qu'est-ce que c'est que ça ?
    
    Françoise lut la feuille dactylographiée en capitales et sursauta elle aussi. Il était écrit : "alors, ça va le cocu ?"
    
    Une discussion serrée s'engagea dans le couple. Gérard, devenu impuissant à cause de sa maladie cardiaque, était conscient de la frustration de Françoise mais spéculait sur sa fidélité. Il avait bien noté qu'elle restait sexuellement attirante malgré un âge, proche de la soixantaine, où la plupart des femmes abdiquent toute séduction. Il en était à la fois flatté et inquiet mais préférait ne pas se poser trop de question. Cette lettre anonyme le plaçait face à une réalité dérangeante. Sa femme était supposée le tromper.
    
    Dans un premier temps, celle-ci nia avec énergie :
    
    - C'est un jaloux qui te veut et nous veut du mal. Laisse tomber.
    
    Gérard fit une boulette de la lettre et la jeta à la poubelle. Mais Françoise en fut sérieusement ébranlée. Quelqu'un savait qu'elle avait commis quelques frasques sexuelles ces derniers temps (lire les précédents épisodes) et cherchait à semer la zizanie dans son couple. Elle s'en ouvrit à son amie Mylène, qui avait partagé avec elle quelques fredaines.
    
    - Je me demande d'où ça vient, dit Françoise.
    
    - Pas de mon mari en tout cas puisque je n'en ai plus, répondit Mylène.
    
    - Peut-être celui de Mireille, une collègue qui m'a accompagnée dans un ...
    ... récent symposium à Paris et qui s'est pas mal lâchée en ma compagnie.
    
    - Raconte.
    
    Et Françoise narra la rencontre avec les deux jeunes Canadiens et la virile partie à quatre qui avait suivi (lire les aventures de Françoise 3).
    
    - Cela m'étonnerait que Mireille ait tout avoué à son mari, elle avait trop à perdre, dit Françoise.
    
    - Peut-être. Attends de voir comment les choses évoluent.
    
    Mais quelques jours plus tard, nouveau courrier, cette fois ouvert par Françoise : "Ce n'est plus des cornes que tu portes, mon pauvre ami, ce sont des andouillers de cerf".
    
    Tiens, un amoureux de la nature, se dit Françoise. C'est un indice. Elle s'empressa de déchirer le papier en mille morceaux. Mais sa tension était devenue palpable. Que faire ?
    
    La situation se complexifia encore lorsque Gérard ramena un autre courrier anonyme couvert du mot cocu. Cocu cocu cocu cocu etc.
    
    - Trop s'est trop. Il faut que tu me dises une fois pour toutes si c'est fondé ou non, insista Gérard à l'intention de Françoise.
    
    Alors, celle-ci, prise d'une inspiration subite, déballa tout :
    
    - Eh bien oui, je t'ai fait cocu plusieurs fois, là. Tu ne me baises plus depuis je ne sais plus quand et moi, j'ai encore des envies, je ne suis pas encore bonne à jeter. Cela ne remet rien fondamentalement en cause, je suis toujours ta femme et je veux toujours vivre avec toi, mais j'ai toujours des besoins sexuels à assouvir. Si tu m'aimes toujours, accepte-le. Sinon, autant se séparer mais ce n'est pas mon ...
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